Eléments de compréhension concernant l’hamartome naso-sinusien - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les hamartomes épithéliaux respiratoires adénomatoïdes (HERA) sont fréquemment décrits en association avec la polypose nasosinusienne (PNS). Le but de notre étude était de recueillir les données en faveur de l’hypothèse selon laquelle les HERA seraient une réaction aspécifique du nez visant à protéger la fente olfactive (FO) mais dont le but dépasserait l’objectif en perturbant l’olfaction par obstruction.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients atteints d’HERA qu’ils soient ou non associés à une PNS. Les données épidémiologiques, cliniques, endoscopiques, de l’imagerie ont été recueillies. La fonction olfactive et la consommation de corticoïdes locaux ont été évaluées avant et après chirurgie. Les résultats histologiques des polypes associés aux HERA ont été corrélés aux diagnostics initiaux attribués à chaque patient pour vérifier qu’ils correspondaient aux processus physiopathologiques correspondant. L’ensemble de ces données ont été croisées afin de vérifier leur homogénéité vis-à-vis du processus physiopathologique de départ.
Résultats |
31 patients ont été inclus d’âge moyen de 58,5ans. Ils étaient adressés pour la prise en charge de 22 PNS, 1 Churg Strauss, 2 papillomes inversés, 2 mucocèles et 4 sinusites ethmoïdo-frontales. 61 % des patients avaient reçu des corticoïdes oraux avec une durée d’efficacité moyenne de 13,8jours. Les mensurations des deux fentes olfactives étaient de 11,3±2,4mm et 12,4±3,8mm en coupes axiales et coronales. Tous les patients ont été opérés par voie endoscopique avec ou sans ethmoïdectomie en fonction de la présence ou non de polypes. Seuls 28 HERA ont été confirmés histologiquement. Tous étaient localisés dans la FO antérieure. Seuls 18 HERA étaient associés à des polypes : 8 présentaient une infiltration éosinophilique et 10 lymphoplasmocytaire. Le délai de suivi était de 34,2±43 mois sans récidive hamartomateuse alors que 3 patients ont eu une récidive polypeuse. L’olfaction a été améliorée dans 16 cas (p<0,01) et 17 patients ne recevaient plus de corticothérapie nasale après chirurgie (p<0,02). Il existait en réalité 10 PNS dont 7 maladies de Fernand Widal, une maladie de Churg-Strauss, 8 rhinites allergiques dont 3 avec asthme et 1 HERA associé à une intolérance aux AINS. Les 11 autres n’avaient aucune pathologie évidente associée aux HERA.
Conclusion |
Les HERA peuvent être associés à des processus physiopathologiques très différents. Des diagnostics initiaux étaient erronés car certains HERA avec polypes ont été considérés à tort comme des PNS.
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Vol 131 - N° 4S
P. A96-A97 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.