Curiethérapie de haut débit de dose utérovaginale multifractionnée dans le cadre d’une hospitalisation courte : expérience préliminaire de 78 patientes - 26/09/14
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Résumé |
Objectif |
La disparition des fils d’iridium et la limitation des ressources humaines et matériels ont abouti à l’abandon de la curiethérapie de bas débit de dose et la mise en place d’une unité fonctionnelle de curiethérapie de haut débit de dose. Nous avons rétrospectivement étudié la mise en place d’une curiethérapie de haut débit de dose multifractionnée utérovaginale par iridium 192.
Matériel et méthode |
En avril 2010, une curiethérapie de haut débit de dose utérovaginale multifractionnée de trois jours a été mise en place après une radiothérapie externe de 46Gy. Les étapes étaient :
– l’application du ring et tandem avec ou sans aiguilles sous échographie endorectale ;
– la dosimétrie unique tridimensionnelle sur fusion d’une scanographie (pour l’applicateur) et d’une IRM (pour la délinéation) ;
– la prescription avec augmentation de la dose au point A (4,2 – plus de 5Gy), l’escalade de la dose délivrée dans 90 % du volume cible anatomoclinique à haut risque (plus qu’au point A) selon l’optimisation manuelle sur la dose équivalente 2Gy reçue par 2cm3 du tube digestif (pas plus de 74Gy), 2cm3 de la vessie (pas plus de 85Gy), et de la dose délivrée dans 90 % du volume cible anatomoclinique à risque intermédiaire (60Gy) ;
–copie de cinq fractions identiques. Mesures répétées, initiales, à 1mois, annuelles (cliniques, toxicité selon le Radiation Therapy Oncology Group, qualité de vie).
Résultats |
D’avril 2010 à juillet 2013, 78 patients d’âge moyen 59ans (déviation standard : 16) atteintes de cancer de stade de stade selon la classification des gynécologues accoucheurs (Figo) pour 19 % IB1, 13 % IB2, 10 %IIA, 23 %IIB, 1 % IIIA, 4 % IIIB, ont bénéficié d’une curiethérapie utérovaginale, pour 30 % interstitielle avec six aiguilles en moyenne (déviation standard : 4). La dose délivrée dans 90 % du volume cible anatomoclinique à haut risque moyenne était de 5,8Gy par fraction (déviation standard : 1,7). Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des patientes ont eu cinq fractions de haut débit de dose. Il y a eu 9 % d’échecs. Il y a eu 15 % d’effets secondaires de grade 1, 3,8 % de grade 2, 1,3 % de grade 3 (plasma argon pour rectite, colostomie pour fistule), 3,8 % d’effets urinaires de grade 1, 1,3 % de grade 3 (sténose urétérale), une sténose vaginale et une hémorragie intra-abdominale non chirurgicale.
Conclusions |
La curiethérapie utérovaginale de haut débit de dose multifractionnée a un potentiel curatif prometteur avec des conditions d’hospitalisation simplifiées. Un suivi à long terme est poursuivi pour évaluer le contrôle tumoral et la toxicité et l’impact sur la qualité de vie.
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Vol 18 - N° 5-6
P. 583-584 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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