La validation des images de repositionnement journalière relève d’une compétence des manipulateurs sous la responsabilité médicale. Ainsi, nous avons voulu étudier la concordance de la validation des tomographies coniques (CFBCT) de repositionnement par des manipulateurs avec celle des médecins et vérifier si une marge du volume cible prévisionnel (PTV) de 7mm était suffisante dans le cadre d’une arcthérapie volumétrique modulée pour cancer du sein.

Étude rétrospective, monocentrique, randomisée incluant 146 patients, avec prise en compte de deux images par patiente pour évaluer la concordance du recalage de tomographies coniques par des manipulateurs avec celle de deux médecins, dans le cadre du traitement du cancer du sein, toutes indications confondues. Le recalage effectué par les manipulateurs et la bonne couverture des volumes cibles ont été analysés par deux médecins. Un écart de validation de 5 % a été fixé comme seuil d’acceptabilité. Les causes de non-validation ont été différenciées selon une variation anatomique de la patiente au fil du traitement ou à une différence de recalage entre médecin et manipulateurs. La réaction du manipulateur (replanification, appel du médecin, etc.) a été étudiée pour chaque cas.

Sur 292 images analysées, dix recalages n’ont pas été acceptés (soit 3,4 % des images). Les principales causes de non validation étaient une modification de morphologie de la patiente dans cinq cas (50 %) et une différence de recalage médecin/manipulateur dans cinq (50 %). La marge systématique de volume cible prévisionnel de 7mm permettait une bonne couverture des volumes cibles pour 272 images analysées (soit 93 %).

La concordance du recalage manipulateur/médecin était inférieure au seuil fixé. Une marge minimale de volume cible prévisionnel de7mm paraît obligatoire pour le traitement du cancer du sein avec nécessité de définir la valeur optimale. Par ailleurs, une formation initiale et continue des manipulateurs est nécessaire pour maintenir la qualité des traitements.