Intérêt de la tomographie par émission de positons au (18F)-fluorodésoxyglucose pour évaluer la réponse après radiothérapie dans le cancer anaplasique de la thyroïde - 26/09/14
, S. Leboulleux, C. Lepoutre-Lussey, E. Baudin, A. Al Ghuzlan, É. Deutsch, D. Deandreis, J. Lumbroso, Y. Tao, P. BlanchardRésumé |
Objectif |
Étudier l’intérêt de la tomographie par émission de positons (TEP) au (18F)-fluorodésoxyglucose (FDG) pour évaluer la réponse tumorale à la radiothérapie chez les patients atteints de cancer anaplasique de la thyroïde.
Patients et méthodes |
Quatre-vingt-douze patients ont été traités pour un cancer anaplasique de la thyroïde dans notre institution de 1987 à 2012, dont 70 % ont reçu un traitement agressif multimodal et 30 % un traitement palliatif. Dans le groupe de patients ayant reçu un traitement multimodal, la chirurgie à visée curative, la chimiothérapie, et la radiothérapie ont été effectuées chez 55 %, 92 % et 88 % patients. La valeur d’absorption maximale normalisée (SUVmax) a été déterminée sur chaque TEP au FDG disponible pour la tumeur, les adénopathies et les métastases.
Résultats |
Le suivi médian était de 3,2ans. La probabilité de survie globale à un an était de 18 %, la durée médiane de 5,2 mois dans l’ensemble de la population et de 27 %, avec une durée médiane de 7 mois, dans le groupe ayant reçu un traitement multimodal. En analyse multifactorielle, la radiothérapie, la chimiothérapie avant la radiothérapie et la chirurgie étaient corrélées avec une augmentation de la probabilité de survie globale (hazard ratios respectifs :0,1, 0,3, et 0,5). La SUVmax était évaluable pour 26 (40 %), 19 (30 %) et 25 (39 %) des TEP effectuées respectivement avant tout traitement, avant et après la radiothérapie. La SUVmax moyenne a diminué significativement pour la tumeur (p<0,001), mais pas pour les ganglions (p=0,1) ni les métastases (p=0,3) pendant la période d’évaluation, ce qui pourrait être lié à l’effet local de la radiothérapie. En comparant les TEP réalisées avant et après la radiothérapie, la diminution relative de la SUVmax pour la tumeur était plus faible (23 %±54 %) pour les quatre patients été atteints d’une récidive locale par rapport aux 12 autres (62 %±33 %, p=0,3). Une diminution de la SUVmax de moins de 20 % était prédictive pour la récidive locale (p=0,02).
Conclusion |
Le pronostic du cancer anaplasique de la thyroïde reste sombre malgré un traitement multimodal agressif. Nos résultats suggèrent l’intérêt de la TEP au FDG pour prédire la réponse au traitement local.
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Vol 18 - N° 5-6
P. 628 - octobre 2014 Retour au numéro
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