To identify psychiatrists and psychologists providing care to sex offenders (SOs) in Brittany, the therapeutic approaches they use with their SO and non-sex offender (NSO) patients, and professionals who would like to join a care network dedicated to SOs.

We carried out a questionnaire-based survey among all psychiatrists and psychologists practicing in Brittany. The questions concerned psychotherapeutic modalities used with SOs and NSOs, the size of the active patient population and the desire to participate in a care network. The analysis variables were profession (psychiatrist/psychologist), mode of practice (institutional/independent) and location (four departments of Brittany).

Out of a total of 1788 questionnaires, 557 were filled in, giving a response rate of 31%. Proportionally more psychologists were providing care to SOs (P=0.026). There was no significant difference between independent and institutional professionals. Effective therapeutic approaches, in terms of reduction of recidivism risk, were the least used. A greater variety of therapeutic approaches was used with NSO subjects than with SO subjects (P<0.001). The majority of respondents wanted to join a care network dedicated to SOs, including professionals not currently providing this type of care.

The current provision of care to SOs in Brittany supports the feasibility of creating a dedicated care network in order to revamp the role of the mental healthcare system in line with current literature and with the dual objective of treatment and prevention of recidivism.

Identifier les psychiatres et psychologues prenant en charge des auteurs de violences sexuelles (AVS) en Bretagne, les approches thérapeutiques utilisées chez leurs patients AVS et non-AVS, et les professionnels souhaitant intégrer un réseau de soins dédié aux AVS.

Nous avons procédé à une enquête par questionnaire auprès de l’ensemble des psychiatres et psychologues exerçant dans la région Bretagne. Les questions concernaient les modalités psychothérapeutiques utilisées chez les AVS et les non-AVS, l’effectif de la file active et le souhait de participer à un réseau de soins. Les variables d’analyse étaient la profession (psychiatre/psychologue), le type d’exercice (institutionnel/libéral) et le lieu d’exercice (quatre départements bretons).

Parmi les 1788 questionnaires, 557 ont été complétés par les professionnels sollicités. Le taux de réponse était donc de 31 %. La prise en charge des AVS était préférentiellement réalisée par les psychologues (p=0,026). Il n’existait pas de différence significative entre les professionnels libéraux et institutionnels. Les approches thérapeutiques efficaces en termes de réduction du risque de récidive étaient les moins utilisées. La diversité des approches thérapeutiques était supérieure pour les sujets non-AVS vs les sujets AVS (p<0,001). La majorité des professionnels répondants souhaitait intégrer un réseau de soins dédié aux AVS, y compris des professionnels n’assurant pas ce type de prise en charge actuellement.

La prise en charge actuelle des AVS en Bretagne rend possible la création d’un réseau de soins dédié, pour repenser l’intervention du système de santé mentale tant en matière de soins que dans un objectif de prévention de la récidive, selon les connaissances actuelles de la littérature.