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La consommation d’alcool en France - 30/09/14

Doi : 10.1016/j.lpm.2014.02.027 
François Beck 1, 2, , Jean-Baptiste Richard 3
1 Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), 93203 Saint-Denis cedex, France 
2 Université Paris-Descartes, Cermes3 – Équipe Cesames (Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société, Sorbonne Paris Cité/CNRS UMR 8211/Inserm U988/EHESS), 75270 Paris cedex 06, France 
3 Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), 93203 Saint-Denis cedex, France 

François Beck, Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), 3, avenue du Stade-de-France, 93218 Saint-Denis-La-Plaine cedex, France.

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Points essentiels

La consommation d’alcool baisse régulièrement en France depuis les années 1950, essentiellement en lien avec la diminution de la consommation de vin, avec une désaffection pour le vin de table au profit de produits de meilleure qualité consommés en moins grande quantité.

La France fait toujours partie des pays de l’Union européenne les plus consommateurs d’alcool mais ne se situe plus en tête du classement.

La part des 15–75ans consommant de l’alcool quotidiennement a été divisée par deux en vingt ans, de 24 % en 1992 à 11 % en 2010, cédant la place à une consommation plus occasionnelle. On observe, en effet, en population générale un profil de jeunes adultes ayant une consommation forte et ponctuelle, et un profil plus âgé de consommation courante mais moins importante en volume, en particulier chez les femmes.

La proportion de personnes en difficulté avec l’alcool reste stable, concernant environ une personne sur 10 en population adulte.

La part des personnes déclarant avoir bu six verres ou plus lors d’une même occasion au moins une fois par mois au cours des douze derniers mois est passée de 15,0 % en 2005 à 18,2 % en 2010.

La consommation ponctuelle importante d’alcool et la fréquence de l’ivresse apparaissent en hausse parmi les adolescents et jeunes adultes ces dernières années. Ces pratiques entraînent des risques à court termes (accidents, violences subies, rapports sexuels non désirés ou non protégés, voire coma), tandis que l’alcoolisation chronique entraîne de nombreuses complications hépatiques, cardiovasculaires et neuropsychiatriques, ainsi que des cancers.

Les conséquences sanitaires de l’alcool en font un facteur majeur de morbidité évitable et de mortalité prématurée.

L’effet bénéfique que semble avoir une consommation modérée d’alcool sur le risque de décès par maladie cardiovasculaire fait l’objet de controverses scientifiques récurrentes, mais ses effets délétères majeurs en termes de maladies non transmissibles restent primordiaux dans les décisions de santé publique prises sur l’alcoolisation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Key points

Alcohol consumption has regularly decreased in France since the 1950s, essentially in connection with the decrease of wine consumption, with disaffection for the “table wine”, for the benefit of better quality wines that are drunk in lesser quantity.

France is still part of the most alcohol drinking countries in the European Union but is no longer situated at the very top of the ranking.

General population surveys results tend to confirm the evolution of sale of alcohol: since 1992, among 15–75 years old, alcohol daily users proportion was divided by two, from 24% in 1992 to 11% in 2010, currently replaced by a more occasional use.

We indeed observe in the general population a profile of young adults having a strong and punctual consumption, and an older profile of less important but regular consumption.

The proportion of problematic alcohol users remains stable, concerning approximately a person on 10 in the adult population.

The part of persons who declared they have drunk six glasses or more during the same occasion at least once a month during the last twelve months increased from 15% in 2005 to 18% in 2010.

Binge drinking and the frequency of drunkenness have increased among teenagers and young adults these last years. These behaviors can lead to short term risks, such as accidents, undergone violence, unwanted or unprotected sexual intercourse, even coma, whereas chronic alcohol use can lead to numerous hepatic, cardiovascular and neuropsychiatric complications, as well as cancers. With such sanitary consequences, alcohol is a major risk factor of avoidable morbidity and premature mortality.

The beneficial effect that seems to have a moderate consumption of alcohol on the risk of death by cardiovascular diseases has brought about recurring scientific controversies. However, its major noxious effects in terms of non-transmitted diseases should remain the major point in public health decisions on alcoholization.

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Vol 43 - N° 10P1

P. 1067-1079 - octobre 2014 Retour au numéro
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