Dans l’enseignement fondamental, en phase avec un projet de société, l’éducation des conduites humaines génère une pédagogie fonctionnelle dont l’enfant est le centre d’intérêt. L’éducation physique et sportive (EPS) peut alors s’intégrer dans un processus d’éducation globale. L’interdisciplinarité donne du sens aux apprentissages. Il convient dès lors d’amener les enfants à « Apprendre par corps avant d’apprendre par cœur » La philosophie de l’enseignement devrait donc respecter le principe suivant : « En bougeant, j’ai appris » [1Carlier S., et al. En bougeant, j’ai appris  : Frameries Centre Techn PECF (2007). 

Cliquez ici pour aller à la section Références].

Grâce à l’EPS, le développement moteur général est soutenu par une base solide. Émergeant en une capacité, chaque potentialité entraîne la construction de schèmes et de praxies sur lesquelles se construiront des gestes sportifs codifiés. Plusieurs exemples méritent d’être rappelés : EPS et mathématique, un couple épatant (numération, géométrie…) [2Lamon A., et al. Apprendre à calculer aux jeunes enfants par le mouvement  : Wesco (1999). 

Cliquez ici pour aller à la section Références] ; EPS et Orientation (géographie, échelle…) ; EPS et éveil scientifique (le corps, son fonctionnement…) ; EPS et histoire (temps qui passe, temps qu’on mesure, antériorité-postériorité-simultanéité…) ; EPS et langue maternelle (syntaxe, expression, savoir lire, savoir parler, savoir écrire…) ; EPS et sécurité routière… Toutes ces activités sont en phase avec les Socles de Compétences [3Hubin JP, AGERS, Socles de Compétences, 57–59.

Cliquez ici pour aller à la section Références] qui représentent le cadre légal en Fédération Wallonie Bruxelles.

L’implication des élèves et leur progression en motricité générale, l’implication des instituteurs et des maîtres d’éducation physique et les effets positifs relevés de manière formelle en ce qui concerne les apprentissages scolaires, tendent à confirmer l’intérêt de favoriser l’intégration de l’EPS dans un processus d’éducation globale. Les bonnes pratiques partagées sont issues de projets signalés à, et encouragés par, l’inspection de l’enseignement.

S’il n’est pas possible ni concevable de relier chaque apprentissage à un mouvement, l’observation de ces pratiques mériterait une meilleure attention. Convaincre les instituteurs, les directions et les professeurs d’EPS constitue aussi un défi à relever.