Inadaptation de la fonction bêta-cellulaire pancréatique des patients opérés d’un by-pass gastrique et présentant des pics hyperglycémiques - 11/10/14
Résumé |
Objectif |
Après by-pass gastrique, 1/3 des patients présente un pic hyperglycémique (>10,4mmol/L) en réponse à une charge orale en glucose (HPO). Cette étude évalue la fonction bêta cellulaire et la sensibilité à l’insuline de ces patients.
Patients et méthodes |
Quarante-deux patients ont reçu HPO 75g avec dosages plasmatiques d’insuline, C-peptide, et GLP-1, et calcul de l’insulino-sensibilité (oral minimal model, OMM) et des différentes composantes de la sécrétion d’insuline pré-hépatique (modèles de Cobelli et de Mari).
Résultats |
Le pic à 30minutes de l’HPO était élevé (n=18, 13,1±3,1 vs. 8,3±1,2mmol/L, p<0,0001). Comparés aux patients sans pic hyperglycémique, les patients avec un pic n’étaient pas différents par l’âge, la perte de poids, le genre ou la présence d’un antécédent de diabète. Malgré une insulinémie similaire (valeur maximale et aire sous la courbe), leur insulinogenic index était plus bas (168±73 vs 374±276 p=0,0020), et la sécrétion pré-hépatique bien qu’en valeur absolue plus importante, était diminuée par rapport au niveau de glycémie, avec une sensibilité b-pancréatique au glucose plus basse (116±45,8 vs 206±120,4 ; p=0,0010). Les concentrations de GLP-1 n’étaient pas différentes entre les groupes. La sensibilité à l’insuline calculée par OMM était réduite chez les patients avec un pic (4,1±2,54 vs 8,6±9,9 ; p=0,0027), traduisant une moindre efficacité de l’insuline au niveau du corps entier.
Conclusion |
Après un by-pass gastrique, les patients avec un pic hyperglycémique ont à la fois une anomalie de la sécrétion d’insuline, portant notamment sur la seconde phase, et une altération de l’utilisation postprandiale du glucose.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 280 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.