Hyperprolactinémie résistante à la cabergoline chez la femme : réactivation de l’axe gonadotrope-ovarien par l’administration de kisspeptine-10. Étude exploratoire, preuve de concept - 11/10/14
Résumé |
Contexte |
L’hyperprolactinémie provoque une anovulation, par déficit en GnRH donc en gonadotrophines LH et FSH (DG). Dans un modèle de souris hyperprolactinémique, nous avons montré que le DG était dû à une baisse de la kisspeptine hypothalamique. En plus, nous avons restauré la cyclicité ovarienne et ovulations, fait augmenter la GnRH hypothalamique et LH+FSH hypophysaires par administration de kisspeptine-10 (kiss-10) (J Clin Invest, 2012).
Objectif |
Étudier l’effet de la kisspeptine sur l’axe gonadotrope/ovarien chez des femmes en hyperprolactinémie.
Patientes |
Deux femmes (34, 39ans) avec hyperprolactinémie (95 et 98ng/mL;nle<20) par microadénome résistant, en aménorrhée secondaire chronique (>6mois) par DG.
Méthodes |
Étude pendant 12heures, 2jours consécutifs, de la sécrétion pulsatile de LH et FSH (1×/10′), mesure d’estradiol, inhibine B (1×/heure), sous véhicule ou après perfusion de kiss-10 (1,5μg/kg/h×12h).
Résultats |
kiss-10 a entrainé une augmentation rapide, et très significative de [LH] et [FSH] moyennes, de la fréquence et l’amplitude des pulses, de E2 et IB circulantes moyennes (Tableau 1).
Conclusion |
Nous démontrons pour la première fois chez la femme en DG par hyperprolactinémie que kiss-10 peut rétablir à court terme le fonctionnement de l’axe gonadotrope/ovarien. Cette étude exploratoire suggère que la kisspeptine pourrait être utilisée pour rétablir l’ovulation et la fertilité chez les femmes avec hyperprolactinémie résistante.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 284 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.