L’étude modélisée de la glucorégulation au cours d’un repas-test permet-elle d’affiner le suivi de la fonctionnalité d’une greffe d’îlots pancréatiques ? - 11/10/14
Résumé |
La mesure de la seconde phase de l’insulino-sécrétion (sensibilité β-cellulaire au glucose, BCS) semblerait refléter la masse bêta-pancréatique, paramètre clef des greffes d’îlots pancréatiques. Ce paramètre étant aisément déterminable lors d’un repas-test par analyse modélisée de l’insulino-sécrétion pré-hepatique calculée à partir de la cinétique du C-peptide, nous l’avons mesuré chez des patients porteurs de greffes d’îlots afin de déterminer s’il était lié à la tolérance au glucose. Sept sujets porteurs de greffes d’îlots depuis 3 à 44 mois ont été comparés à 103 témoins (C) lors de 13 petit-déjeuners tests avec calcul de de l’insulino-sécrétion pré-hépatique, de la BCS et des autres composantes de la sécrétion d’insuline à l’aide des modèles de Breda et de Mari. Six profils sont normoglycémiques (N) et 7 sont diabétiques (D). N, D et C ont la même insulino-sensibilité. Tous les paramètres d’insulino-sécrétion sont diminués chez D mais également–dans une moindre mesure–chez N comparés à C. La différence la plus significative était observée pour la BCS (C : 126,90±5,94>N : 61,53±11,73>D :12,89±3,72 pmol/min/mmol/m2 ; C vs N p<0,005 ;N vs D p<0,01). Ces résultats montrent que la BCS reste inférieure à la normale chez les patients porteurs d’une greffe d’îlots sevrés en insuline avec une tolérance normale au glucose. Cela confirme l’infusion d’une masse marginale d’îlots de Langerhans chez ces patients. Cette évaluation quantitative de la sécrétion d’insuline est donc susceptible d’être utile pour le suivi de la transplantation d’îlots, même son intérêt pronostique demeure à préciser.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 312 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.