Prolactinémie préopératoire et postopératoire précoces dans une série de 66 microprolactinomes opérés : facteurs pronostiques de récidive à long terme ? - 11/10/14
Résumé |
Le traitement des prolactinomes est médical ou chirurgical. Concernant la chirurgie, certains facteurs pronostiques de récidives sont décrits, mais l’intérêt pronostique de la prolactinémie préopératoire ou postopératoire précoce a été peu étudié.
Objectifs |
(1) Déterminer l’influence de la prolactinémie préopératoire ou postopératoire précoce (j3) sur le risque de récidive à long terme. (2) Étudier la survenue d’une récidive en fonction d’un éventuel traitement par agoniste dopaminergique ou de la proximité avec le sinus caverneux.
Patients et méthode |
Étude rétrospective monocentrique de 66 patientes opérées d’un microprolactinome par le même opérateur de 1997 à 2005 et ayant eu un dosage de prolactinémie précoce postopératoire.
Résultats |
Le recul moyen après la chirurgie est de 11ans. Parmi 66 patientes, 15 patientes (22,7 %) ont présenté une récidive de microprolactinome. La prolactinémie postopératoire précoce supérieure à 5ng/mL est un facteur pronostique de récidive de microprolactinome (risque relatif à 3,28 ; IC :1,12–9,63). La prolactinémie préopératoire supérieure à 100ng/mL est également un facteur pronostique de récidive (risque relatif à 3,38 ; IC :1,15–9,96). Il n’y a pas de différence selon la prise d’agoniste dopaminergique et la proximité du sinus caverneux.
Discussion et conclusions |
La prolactinémie effondrée en postopératoire immédiat peut présager d’une rémission à long terme. À l’inverse, une prolactinémie préopératoire supérieure à 100ng/mL semble être un facteur pronostique important de récidive à long terme. Ce seuil pourrait être pris en compte dans le choix entre le traitement médical ou chirurgical.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 315 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.