Complications postopératoires dans la chirurgie thyroïdienne - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
Le traitement chirurgical la pathologie nodulaire de la glande thyroïde n’est pas dénué de risques. L’hypoparathyroïdie définitive et la paralysie récurrentielle en constituent la principale source de morbidité.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective sur 12ans (2000–2011) colligeant 800 patients opérés pour un nodule unique ou un goitre multinodulaire.
Résultats |
L’âge moyen de nos patients était de 45,2ans avec prédominance féminine (sex-ratio H/F de 0,11). La morbidité chirurgicale était marquée par l’hypoparathyroïdie notée dans 11,1 % des cas. Celle-ci était transitoire dans 8,5 % des cas et définitive dans 2,6 % des cas nécessitant une supplémentation calcique associée, dans 17 % des cas, à de la vitamine D. Les facteurs retenus comme prédictifs d’hypocalcémie définitive étaient : l’âge>50ans (p=0,01), le caractère malin (p<0,001) et le caractère plongeant du goitre (p<0,001). Une paralysie récurrentielle transitoire était notée dans 9,6 % des cas ayant bien évolué après rééducation orthophonique. Elle était définitive et unilatérale dans 1,1 % des cas. Cette dernière était plus fréquemment observée en présence des critères suivants, mais sans lien statistiquement significatif : sexe masculin, nodule malin, âge>50ans, thyroïdectomie totale, position rétrovasculaire du nerf. Par ailleurs, 8 patients ont présenté une infection de la plaie et deux ont été repris pour drainage d’un hématome de la loge installé dans les 24heures suivant l’acte. Une pneumopathie d’inhalation était notée dans un cas de carcinome anaplasique.
Conclusion |
La chirurgie thyroïdienne est une chirurgie réglée où la morbidité peut être réduite par la rigueur du geste opératoire et l’expérience du chirurgien.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 321 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.