Association de mutations de deux gènes chez des patientes atteintes d’insuffisance ovarienne primaire - 11/10/14
Résumé |
L’insuffisance ovarienne primaire (IOP) est une maladie rare, définie par une aménorrhée de plus de 4 mois avant l’âge de 40ans. Une origine génétique de cette maladie est parfois retrouvée avec des mutations des autosomes (FSHR, NOBOX…) et/ou du chromosome X, mais dans plus de 80 % des cas l’IOP est idiopathique. De nouveaux gènes issus des études de modèles murins reproduisant la maladie représentent de bons candidats pour mieux comprendre cette pathologie. Les mutations de 19 nouveaux gènes ont été recherchées par puce PGM ION TORRENT au sein d’une cohorte de 109 femmes atteintes d’IOP sporadique primaire ou secondaire. Toutes les variations retrouvées ont été validées par la technique de Sanger. Nous confirmons la prévalence des mutations de NOBOX ou ESR1. De plus, nous mettons en évidence de nouvelles variations d’une kinase impliquée dans une des voies de signalisation essentielle à la croissance folliculaire. De façon intéressante, ces variations sont associées à des mutations perte de fonction de BMP15 ou GDF9, deux acteurs essentiels au dialogue ovocyte-granulosa. Les analyses fonctionnelles de ces variants sont en cours d’analyse afin de confirmer leur participation à la genèse de la maladie. Cette étude contribue à une meilleure compréhension de l’origine génétique de l’IOP et met pour la première fois en évidence le phénomène d’oligogénisme chez des patientes en IOP.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 329 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.