Hypercalcémie maligne révélant un adénome parathyroïdien chez une patiente en insuffisance rénale - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
L’hyperparathyroïdie est habituellement diagnostiquée à un stade pauci ou asymptomatique. Cependant, dans de rares cas, le diagnostic est fait au stade d’hypercalcémie majeure menaçante. Ce retard diagnostique peut être responsable de complications à type d’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT).
Observation |
Nous rapportons le cas d’une patiente, âgée de 64ans, adressée au service d’endocrinologie pour une hyperparathyroïdie primaire, sans antécédents familiaux particuliers et aux antécédents personnels de diabète sucré de type 2 connu depuis 14ans, d’hypertension artérielle et de lithiase rénale opérée il y a de cela 14ans (sans exploration étiologique). L’hyperparathyroïdie a été découverte suite à un bilan demandé par le néphrologue pour l’exploration d’une hypercalcémie maligne. L’examen clinique a mis en évidence des signes majeurs d’hypercalcémie et un volumineux nodule cervical.
Biologie |
PTH>560pg/mL à deux reprises avec calcémie>130mg/L, bilan rénal : clairance à 24mL/mon. Cette IRC a pendant longtemps été considérée comme secondaire à la néphropathie diabétique alors qu’elle était fortement en faveur d’une néphropathie interstitielle due à l’hypercalcémie chronique du fait de l’absence de la rétinopathie diabétique. Échographie cervicale : macro-nodule parathyroïdien de 45mm. La patiente a bénéficié d’une hyperhydratation et de biphosphonates en injectable à 3 reprises (bondronate : le seul indiqué dans l’IRC) avant de l’adresser en chirurgie.
Discussion |
L’hypercalcémie maligne est un signe de gravité dans l’hyperparathyroïdie primaire d’où l’intérêt d’un dépistage des formes asymptomatiques afin d’éviter des complications pouvant engager le pronostic vital.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 347 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.