Diabète phosphaté après injection de Fer Carboxymaltose (Injectafer®). À propos d’un cas - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
Le Fer Carboxymaltose est souvent utilisé préférentiellement en raison de ses avantages sur les autres formes (sucrose, formes orales), (administration rapide, efficacité supérieure en terme de vitesse de correction de l’anémie). Néanmoins, les conséquences sur l’équilibre du phosphore ne sont pas connues. Une hypophosphorémie est régulièrement constatée mais la fréquence d’hypophosphorémie<1mg/dL est exceptionnelle. Les mécanismes de cette hypophosphorémie sont inconnus.
Cas Clinique |
Une patiente de 45ans présente des antécédents d’anémie ferriprive (ménorragie). Elle ne supporte pas les suppléments de fer oraux. En 2011 elle bénéficie de deux injections de Fer sucrose sans répercussion sur la phosphorémie (2,7mg/dL(N:2,7–4,5mg/dL). En 2012, l’hémoglobine est à 9,9g/dL avec une ferritine à 6μg/L et une saturation de la transferrine à 6,7 %. Trois injections de Fer Sucrose sont alors réalisées. Le phosphore plasmatique après les trois injections est à 2,1mg/dL. En 2014, le bilan avant la réalisation de deux cures de Fer Carboxymaltose mettait en évidence un phosphore plasmatique à 2,5mg/dL avec une fraction d’excrétion du phosphore (FEP) à 11 % (N<15 %). Une semaine après la deuxième injection, la phosphorémie était de 0,93mg/dL et la FEP à 23 %, valeur confirmant l’existence d’un diabète phosphaté. La patiente est restée asymptomatique et a bénéficié de suppléments de phosphore oraux.
Conclusion |
Nous rapportons le cas d’une patiente ayant développé une hypophosphorémie majeure après deux injections de Fer Carboxymaltose. Le mécanisme est secondaire à l’apparition d’un diabète phosphaté. Un bilan phosphocalcique doit être prévu avant et après utilisation de cette molécule.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 347 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.