L’objectif de notre travail est d’établir le lien épidémiologique entre la microalbuminurie et la RD chez le diabétique de type 2.

Étude de prévalence ayant concerné 79 diabétiques de type 2 subdivisés en deux groupes ; Le premier comprend 32 patients avec rétinopathie diabétique, le second comprend 47 patients sans rétinopathie diabétique. On a comparé dans chaque groupe les caractéristiques cliniques, métaboliques et les complications dégénératives associées.

La survenue de la RD est significativement corrélée à l’ancienneté du diabète : 34,4 % de patients ayant une RD pour une durée d’évolution du diabète>15ans vs 8,5 % pour le groupe sans rétinopathie ; p=0,002. La RD est associée à un mauvais contrôle glycémique (56,3 % des patients ont une HbA1c>9 % dans le 1^er groupe contre 44,7 % dans le second). L’atteinte rétinienne est significativement associée à la neuropathie diabétique périphérique [p=0,003] et à la maladie coronaire [p=0,032]. La présence de microalbuminurie/protéinurie est significativement associée à la présence de RD ; 53,1 % dans le groupe avec RD vs 27,7 % dans le groupe sans RD [p=0,003].

Plusieurs études ont été publiées sur l’association entre la néphropathie et la rétinopathie diabétique avec des résultats variables. Dans notre étude l’association entre la microalbuminurie et la rétinopathie diabétique est significative. Par ailleurs, la présence d’une protéinurie ou d’une microalbuminurie serait un indice de risque de progression vers la RD proliférante chez les diabétiques à début précoce.