Une maladie de Lapyronie qui révèle un diabète sucré et une hypertension artérielle - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
Peu connue et assez rare, la maladie de Lapyronie (sclérose des corps caverneux de la verge) reste jusqu’à maintenant de physiopathologie incertaine. Son association à un diabète ou une HTA est aujourd’hui bien documentée évoquant un mécanisme de stress oxydatif.
Observation |
Monsieur M.R âgé de 58 ans ayant des antécédents familiaux chargés de diabète de type 2 a noté une déviation récente non douloureuse de la verge en érection. Il s’adresse à un urologue qui le met sous vitamine E et Piasclédine. Fort inquiet, il consulte alors la base des données Medline et se documente quant à sa maladie. Il décide de faire une glycémie et une prise tensionnelle. La glycémie à jeun était à 15 mmol/l (acétonurie négative) et la tension artérielle à 16 cmHg. Notre malade n’avait pas alors de signes cardinaux de diabète, son dernier examen médical complet remontait à 1 an. Son IMC 23,5 kg/m2 sans amaigrissement récent et son tour de taille 89,5cm. L’hémoglobine glyquée était 8 %, il n’y avait aucune complication dégénérative du diabète sucré. Il a été traité par Gliclazide et Captopril avec amélioration significative de l’HBA1c (6,6 %) et normalisation des chiffres tensionnels. Sa maladie de Lapyronie était stable à 18 mois d’évolution, n’occasionnant pas de problème sexuel ou de douleur.
Conclusion |
Après avoir éliminé une cause iatrogène ou traumatique pour la maladie de Lapyronie, un suivi s’impose afin de poser l’indication chirurgicale à temps, mais aucun consensus actuel n’existe quant au dépistage des maladies associées malgré l’intérêt d’un diagnostic précoce.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 403-404 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.