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Évaluation du risque de recours abusif à l'interruption volontaire de grossesse en France suite au délai supplémentaire de deux semaines - 21/02/08

Doi : PM-31-6-249 

R. Estève [1],

S. Alouini [1],

G. Moutel [1],

M. Uzan [1],

C. Hervé [1]

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Objectif

Le délai pour l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en France a été allongé récemment de 2 semaines, passant de 10 semaines de grossesse (12 semaines d'aménorrhée ou SA) à 12 semaines de grossesse (14 SA). En raison des progrès de l'échographie, certains foetus sont soupçonnés de présenter une malformation au 1 er trimestre de la grossesse. Le diagnostic échographique de sexe à 12 SA est parfois possible. Nous évaluons en quoi l'allongement du délai légal d'IVG peut inciter des femmes à y recourir à partir des seuls critères échographiques.

Méthodologie

L'enquête a été menée au mois de mars 2001 dans le service de gynécologie-obstétrique de l'Hôpital Jean Verdier de Bondy. Deux questionnaires ont été élaborés au Laboratoire d'éthique médicale de l'Hôpital Necker à Paris et appliqués auprès de 128 femmes et 24 soignants.

Résultats

Le recours à l'IVG serait potentiellement fort en cas de laparoschisis ou d'absence d'une main, faible en cas de clarté nucale et quasi inexistant en cas de sexe non désiré, dans une population ayant en moyenne moins de un enfant par femme.

Conclusion

Un consensus national sur les anomalies foetales à chercher et à ne pas chercher (comptage des doigts ? lèvre supérieure ?...) et sur l'éventuelle détection du sexe à l'échographie du 1 er trimestre nous paraît urgent devant les progrès technologiques faits. Une information claire et non alarmiste est primordiale face à une anomalie foetale devant conduire à un diagnostic anténatal complet et précis (caryotype, contrôle échographique 2 à 3 semaines plus tard).

Assessment of the risk in France of abusive recourse to abortion further to the prolongation of the legal delay

Objective

The legal delay for abortion in France has recently been prolonged from 10 (12 weeks of amenorrhea) to 12 weeks (14 weeks of amenorrhea). With the progress in sonography, certain foetuses may exhibit malformations during the first trimester. Diagnosis of foetal gender at 12 weeks of amenorrhea is sometimes possible. We studied the possibility that the prolonged legal delay before abortion might incite women to abort, simply on sonographic criteria.

Methods

Our enquiry was conducted in March 2001 in the department of Obstetrics and Gynaecology of the Jean Verdier hospital in Bondy. Two questionnaires were drawn-up by the Medical Ethics Laboratory of the Necker Hospital in Paris and were distributed to 128 women and 24 nurses.

Results

Recourse to abortion was high if laparoschisis or the absence of a hand was revealed, low in the case of opacity of the neck, and almost inexistent in the case of unwanted gender, in a female population with less than one child.

Conclusion

A national consensus on foetal abnormalities to be searched for, and not to be searched for (Number of fingers ? Upper lip ?...) and the eventual detection of the gender during sonography of the 1st trimester is urgent in view of the technological progress made. Clear and reassuring information is essential when confronted with foetal abnormalities and must lead to complete and precise antenatal diagnosis (caryotyping, sonographic control 2 or 3 weeks later).


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Vol 31 - N° 6

P. 249-253 - février 2002 Retour au numéro
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