Ténodèse arthroscopique du long biceps par la technique du « trou de serrure » – étude prospective in vivo à l’aide d’un marqueur radio-opaque - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
La ténodèse du Long Biceps est une alternative à la ténotomie pour éviter le signe de Popeye. Sutures simples, ancres ou vis d’interférences sont proposées, mais des complications et des inconvénients existent. Par ailleurs l’analyse des échecs de la ténodèse dans la littérature est sous évaluée car elle ne tient compte que de la déformation visible du bras. L’IRM a été utilisés pour affiner cette analyse, mais son coût est élevé. Nous avons émis l’hypothèse que la technique du « trou de serrure » de Froimson, décrite à ciel ouvert, était possible et reproductible sous arthroscopie, avec des résultats cliniques similaires aux techniques classiques, sans les complications ou inconvénients. Nous présentons les résultats sur une étude prospective avec mise en place d’un marqueur métallique, permettant d’objectiver de façon formelle l’existence d’un échec de la ténodèse sur une simple radiographie standard.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude prospective menée sur 12 mois par un seul opérateur. Tous les patients nécessitant une ténodèse ont été opérés par un o trou de serrure O réalisé au bord supérieur du Pectoralis Major. Le Long Biceps est extériorisé, retourné sur lui-même pour doubler son calibre, la portion intra-articulaire est réséquée. Un marqueur radio-opaque est placé dans le tendon. Celui-ci est introduit dans le trou de serrure et se bloque spontanément, sans implant. La revue a été réalisée au 3e mois avec examen clinique et une radio de control pour objectiver la position du repère radio-opaque par rapport au trou de serrure.
Résultats |
Au total, 123 patients ont été inclus pendant l’année 2013. L’âge moyen était de 52,2ans (27–71). Il y avait 87 hommes (70,7 %) et 36 femmes (29,3 %), 88 patients (73,3 %) ont bénéficié dans le même temps d’une réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs. 23 patients (21 hommes et 2 femmes), soit 18,5 %, présentaient un échec de la ténodèse objectivée par la migration distale du marqueur métallique sur la radiographie standard. Mais seuls 13 d’entres eux présentaient un signe de Popeye visible dont 1 seul sévère. Aucun patient ne présentait d’inconfort, de fatigabilité ou de contracture douloureuse. La force en flexion et supination, mesurée manuellement, n’a pas montrée de différence avec le côté sain. Aucune complication n’a été notée.
Discussion et conclusion |
Nous confirmons l’hypothèse que cette technique est possible et reproductible sous arthroscopie, sans complication, et à moindre coût. La mise en place du marqueur radio opaque permet de connaître le nombre exact d’échec, ce qui n’a jamais été réalisé auparavant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 100 - N° 7S
P. S229 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?