L’allongement intramusculaire du psoas dans la chirurgie multisite chez l’enfant paralysé cérébral est-il utile ? - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
La rétraction du psoasfréquente chez l’enfant diplégique spastique est à l’origine d’une insuffisance d’extension de hanche en fin de phase d’appui limitant la longueur du pas controlatéral. L’allongement intramusculaire du psoas (AIMP) afin d’améliorer l’extension de hanche reste controversé dans la littérature. Le but de cette étude était de déterminer l’impact de l’AIMP au cours de la chirurgie multisite chez l’enfant diplégique spastique, sur les paramètres spatio-temporels et cinématiques de la marche et le flessum clinique de hanche.
Matériel et méthode |
Il s’agissait d’une étude rétrospective d’enfants paralysés cérébraux marchants classés GMFCS 2 ou 3, ayant un flessum clinique et cinématique en fin de phase d’appui>10° et pour lesquels une chirurgie multisite a été réalisée entre 2004 et 2009. Deux groupes ont été comparés – un groupe témoin avec AIMP et un contrôle sans AIMP. Ont été étudiés en pré et à au moins 1 an postopératoire – le flessum clinique de hanche, le maximum d’extension de hanche en fin de phase d’appui, le Gillette Gait Index (GGI), la vitesse et la longueur de pas. Les variations de ces données pré- et postopératoires ont été comparées entre les 2 groupes.
Résultats |
Quarante-sept membres inférieurs (15 dans le groupe contrôle, 32 dans le groupe témoin) ont été analysés chez 34 patients. Les 2 groupes étaient statistiquement comparables. Pour les 2 groupes, une amélioration significative (p<0,05) du flessum cinématique de hanche en fin de phase d’appui et du GGI a été constatée. En revanche, ni la vitesse ni la longueur de pas n’ont évolué de manière significative dans aucun des groupes. Une amélioration significative du flessum clinique de hanche a été mise en évidence dans le groupe avec psoas. Enfin, il n’y avait pas de différence significative sur le gain d’extension cinématique de hanche entre les 2 groupes.
Discussion |
La chirurgie multisite avec ou sans AIMP permet d’améliorer de façon équivalente l’extension de hanche en fin de phase d’appui. Cette amélioration pourrait être expliquée par un meilleur positionnement du vecteur force réaction par rapport à la hanche liée à l’amélioration de la position du genou et de la cheville grâce à la chirurgie multisite.
Conclusion |
L’AIMP n’a qu’un intérêt limité et ne devrait être indiqué qu’aux patients présentant un flessum clinique et cinématique de hanche>10° pour lesquels il est certain d’obtenir une correction suffisante des articulations sous-jacentes après chirurgie multisite.
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Vol 100 - N° 7S
P. S235 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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