Analyse des fractures trochantériennes des patients âgés de plus de 75 ans, comparaison radiographique, tomodensitométrique et opératoire – à propos de 110 cas - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Les fractures trochantériennes représentent 60 % des fractures de l’extrémité supérieure du fémur. Elles sont souvent complexes et sous-évaluées par le bilan radiologique standard. Nous avons étudié les traits de fractures, la comminution, le nombre de fragments et la stabilité des fractures, en nous basant sur la classification de Müller.
Patients |
Au total, 110 patients âgés de plus de 75ans avec une fracture du massif trochantérien ont été inclus dans l’étude (88 femmes, 23 hommes), l’âge moyen étant de 85ans. Ils vivaient majoritairement à leurs domiciles avant la chute (74 %). La chute était mécanique chez 73 % de patients. 49 % patients avaient une arthrose modérée à sévère.
Méthode |
Il s’agissait d’une étude prospective, chaque patient avait un bilan radiologique standard puis une tomodensitométrie de la hanche fracturée. 4 chirurgiens, dont 3 seniors et un junior, ont évalué les radiographies, un radiologue évaluait le TDM. Tous les patients bénéficiaient d’une arthroplastie totale de hanche associée à une ostéosynthèse du grand trochanter, l’opérateur évaluait la stabilité en peropératoire. Nous avons ensuite étudié les caractéristiques et la stabilité des fractures trochantériennes et comparé les données selon la classification de Müller.
Résultats |
Selon la classification de Müller, les 4 chirurgiens du service retrouvaient respectivement, 60, 55, 67 et 58 fractures instables, 79 fractures selon les données du TDM et 74 fractures en peropératoire. L’analyse du scanner versus l’analyse radiographique a mis en évidence en ce qui concerne : (1) le petit trochanter – 40 vs 46 fractures complètes, – 37 vs 23 fractures omminutives, – 25 vs 21 fractures partielles ; (2) pour le grand trochanter – 44 vs 25 fractures complètes, – 48 vs 25 fractures comminutives, – 12 vs 31 fractures V partielles ; (3) fracture bâsie cervicale associée – 104 vs 76 fractures bâsies cervicales ; (4) ruptures de la corticale latérale – 55 vs 38. La comminution était principalement médiale 54,5 %, postérieure 44,5 % et associée, postérieure et médiale 21,8 %.
Discussion et conclusion |
Ces fractures sont complexes et instables (87,2 %) caractérisées par une fracture du grand trochanter (83,6 %), une fracture du petit trochanter (70 %) et une comminution médiale ou postérieure retrouvée dans 90 % des fractures lors de l’analyse tomodensitométrique. L’analyse radiographique sous-estime la comminution postérieure et la rupture du mur latéral. Cette étude suggère que la classification de Müller n’est pas adaptée à ces fractures et pose la question de leur mode de traitement.
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Vol 100 - N° 7S
P. S243 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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