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La double mobilité permet-elle de prévenir les luxations dans toutes les situations ? Ses limites en chirurgie de reprise à propos d’une série prospective de 994 reprises de prothèse totale de hanche (PTH) à 7,3 ans de recul moyen - 22/10/14

Doi : 10.1016/j.rcot.2014.09.138 
Julien Wegrzyn , Vincent Pibarot, Eloïse Tebaa, Alexandre Jacquel, Olivier Guyen
 Service de chirurgie orthopédique, pavillon T, hôpital Édouard-Herriot, 69003 Lyon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

L’instabilité demeure la cause majeure d’échec des reprises de PTH. Afin de la prévenir, différents implants ont été proposés – les cotyles contraints, l’utilisation de grosses têtes fémorales et les cotyles double mobilité. La littérature rapporte des taux d’échec des implants contraints allant jusqu’à 42 % à 10ans avec des taux de luxation atteignant 51 % à 3ans. D’autre part, un essai clinique rapporte une limitation de ce taux à 1,1 % à 2,2ans liée aux grosses têtes fémorales (36 ou 40mm). Cependant, l’utilisation d’une grosse tête est parfois rendue impossible notamment lorsque l’implant acétabulaire doit être cimenté dans une armature métallique de renfort. Cette étude rapporte les résultats d’une série continue prospective de 994 reprises de PTH utilisant un même cotyle double mobilité à 7,3ans de recul moyen. De janvier 2000 à janvier 2012, une série continue de 994 reprises unipolaire acétabulaire ou bipolaire (âge moyen=70ans [39–92]) a été incluse prospectivement dans notre registre institutionnel. Le recul moyen était de 7,3ans (2–13). Il s’agissait d’une reprise unipolaire acétabulaire dans 58 % des cas et l’étiologie majoritaire était un descellement aseptique dans 74 % des cas. Un même cotyle double mobilité sans ciment ou à cimenter a été utilisé avec une tête métallique de 22,2mm. Au dernier recul, le registre a été interrogé afin de mettre en évidence les cas de luxation ou de luxation intra-prothétique (LIP). Parmi ces cas, deux groupes de patients ont été définis en fonction de la mise en évidence d’une erreur technique peropératoire (malposition de l’implant, inégalité de longueur majeure et malposition de l’appareil abducteur) ou non (luxation précoce &#8804+2 mois et chirurgies multiples de la hanche). Sur une période de 12ans et à un recul moyen de 7,3ans, le taux de luxation était de 1,5 % (15 994 reprises). Dans 5 cas, une erreur technique précise a été retrouvée nécessitant une reprise itérative dans 3 cas. Dans 10 cas, aucune erreur technique n’a été retrouvée mais une reprise acétabulaire itérative a été réalisée dans 2 cas par un implant contraint. D’autre part, le taux de LIP était de 0,2 % (2 994 reprises). Dans ces 2 cas, une usure du chanfrein liée à un ratio tête col défavorable après reprise unipolaire acétabulaire a été retrouvée. Enfin, aucune récidive n’a été rapportée au dernier recul. La double mobilité en chirurgie de reprise de PTH permet de limiter efficacement le risque de luxation sans toutefois l’annuler. En particulier, la double mobilité ne constitue pas un palliatif aux potentielles erreurs techniques peropératoires. D’autre part, les 2 cas de LIP rapportés doivent conduire le chirurgien à être vigilant pour restituer un ratio tête col favorable notamment lors d’une reprise unipolaire acétabulaire.

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Vol 100 - N° 7S

P. S267 - novembre 2014 Retour au numéro
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  • Double mobilité versus cup cimentée dans les reconstructions acétabulaires avec anneau de soutien – analyse du taux de luxation et de l’intégration des greffes
  • Delphine Dedome, Olivier Roche, Adrien Jacquot, Marie Leyder, François Sirveaux, Daniel Molé
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  • Résultat à long terme de 83 tiges fémorales de reprise anatomique monobloc avec revêtement complet d’hydroxyapatite avec un recul minimum de 9 ans
  • Julien Stanovici, Jérôme Druon, Philippe Rosset, Luc Favard

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