Intérêt de l’échographie diagnostique dans la prise en charge des traumatismes du membre supérieur chez l’enfant - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Les traumatismes du membre supérieur constituent un défi diagnostique en raison de la difficulté même de l’examen clinique mais également de l’analyse radiologique parfois difficile en raison des cartilages de croissance. Des études récentes ont montré l’intérêt de l’échographie pour le diagnostic des lésions musculo-squelettiques de l’adulte et de l’enfant par l’identification directe d’une rupture de corticale. L’échographie présente de nombreux avantages, notamment moins d’irradiation, un examen portable avec un coût moins élevé ainsi qu’une facilité d’utilisation. De plus, de nombreuses études ont montré qu’elle était bien tolérée par les enfants. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt de l’échographie dans les traumatismes du membre supérieur sans lésion osseuse initiale chez l’enfant.
Matériel et méthodes |
Cette étude a été menée sur une période de 10 semaines chez tous les patients se présentant aux urgences traumatologiques d’un hôpital pédiatrique. Elle incluait tous les patients âgés de 2 à 17ans se présentant pour une douleur du membre supérieur après un traumatisme sans lésion osseuse objectivée à la radiographie initiale. Une échographie de la région douloureuse était réalisée par un opérateur entraîné dans les 6jours maximum suivant le traumatisme. Elle recherchait un signe direct de fracture – rupture de corticale ou des signes indirects – o signe de la graisse O, hémarthrose ou lipohémarthrose. Les patients n’ayant pas présenté de fracture étaient contactés avec un recul minimum de 2 semaines.
Résultats |
Nous avons inclus 23 patients, dont 16 traumatismes du coude et 7 traumatismes du poignet. Dans 8 cas, une fracture du coude a été diagnostiquée par l’échographie par la mise en évidence d’une rupture de corticale et d’une hémarthrose dans tous les cas. Dans 2 cas on retrouvait un signe de la graisse échographique. Une lipohémarthrose était retrouvée dans 4 cas de fracture. On ne retrouvait aucune fracture du radius distal ni du scaphoïde. Les 15 patients sans fracture ont été contactés avec un recul moyen de 51jours. Dans aucun cas le diagnostic initial n’a été modifié. La durée moyenne du port de l’attelle était de 6jours. Parmi ces 17 patients sans fracture, aucune consultation ni examen complémentaire ultérieurs n’ont été nécessaire.
Conclusion |
L’échographie semble être un examen complémentaire utile à une prise en charge optimale des traumatismes du membre supérieur en affinant l’analyse musculo-squelettique. Elle permet de diminuer le nombre d’examen ainsi que le nombre d’immobilisation plâtrée.
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Vol 100 - N° 7S
P. S272 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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