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Bilan à 8 mois du déploiement de la prescription informatisée des médicaments par ORBIS MÉDICAMENTy 8.3.3.2 dans une unité de chirurgie orthopédique hospitalière. Descente aux enfers ou approche du paradis ? - 22/10/14

Doi : 10.1016/j.rcot.2014.09.157 
Hervé Pichon , Stéphane Frenea
 CH Voiron, 38500 Voiron, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Bien que l’arrêté du 6 avril 2011 relatif au management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse et aux médicaments dans les établissements de santé, n’ait pas rendu la prescription informatique obligatoire, cette dernière est largement défendue par les directions des soins et cellule qualité des établissements.

Matériel et méthode

Nous présentons le bilan à 8 mois de l’installation de la prescription informatisée par ORBIS MÉDICATIONy 8.3.3.2 de la société AGFA HEALTHCARE®, dans une unité de chirurgie orthopédique hospitalière, doté de 23 lits d’hospitalisation complète, générant 1250 séjours. L’équipe médicale est composée de 3 PH temps plein, sans interne. L’installation du logiciel a été effectuée selon les recommandations de la maison éditrice pour l’infrastructure informatique.

Résultats

Le temps d’accès entre le clic sur l’icône et le déverrouillage du cadenas permettant de prescrire est de 40 secondes, sur un poste fixe et de 1mn 14 sur un poste en WIFI. Pour prescrire 1cp de Doliprane®, il faut rajouter 40s. Durant les 5 premiers mois, il fallait 1min36s en temps d’accès sur un poste fixe. La pancarte est incompréhensible par absence du classique stylo 4 couleurs Rouge Vert Bleu Noire. Le module alerte souvent mis en avant par les cellules qualités, n’a pas permis d’éviter de prescrire 300 flacons de Venoferyou d’associer 2 AVK et 1 NACO. Un o Bug O concernant l’absence d’exécution lors de changement de dose de Calcipariney pourtant validé par le praticien a mis 4 mois à être détecté.

Discussion

La sécurité passive inexistante du module prescription et des alertes inutiles (bande biflex n’est pas un médicament, morphine est un stupéfiant) entraîne une sécurité active dangereuse, chaque prescription s’effectuant en mode alerte, incitant le praticien a forcé le système, et l’exposant à ne pas détecter la véritable interaction médicamenteuse. Lors du signalement du o bug calciparine O a AGFAo, cette dernière a répondu qu’il était connu, et qu’il serait corrigé dans une version ultérieure !

Conclusion

La prescription informatisée des médicaments présentés comme la vérité absolue par les équipes qualités, pose problème au vu des performances actuelles de ce logiciel. Les temps d’accès sont rédhibitoires pour les médecins et les IDE, entraînant de nombreux Burn Out. L’informatisation met en avant d’autres dangers auxquels les équipes soignantes ne sont pas formées, et pour lesquels les cellules qualité ne sont pas opérationnelles. Enfin se pose la question de l’accréditation par l’ANSM de logiciel de prescription qui pour l’instant peuvent être déployé dans des établissements avec des bugs connus.

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Vol 100 - N° 7S

P. S275 - novembre 2014 Retour au numéro
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