Évaluation des stratégies de minimisation du risque de transfusion après arthroplastie totale de hanche par voie antérieure mini-invasive - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Le taux de transfusion après PTH primaire a progressivement augmenté depuis quelques années et varie actuellement de 7 à 60 %. Des stratégies de limitation des pertes sanguines ont été développées dont la chirurgie mini-invasive, les anti-fibrinolytiques et les récupérateurs de cellules. L’objectif était d’évaluer la tolérance et l’efficacité des ces stratégies pour les arthroplasties totales de hanche de première intention.
Méthodes |
Une étude prospective menée de janvier à décembre 2013 a inclus tous les patients opérés par un opérateur senior avec implantation d’une prothèse totale de hanche de première intention avec des implants sans ciment. Une voie d’abord mini-invasive directe antérieure assistée par une planification tridimensionnelle préopératoire a été systématiquement réalisée. En peropératoire, tous les patients avaient sauf contre-indication une dose de 15mgkg d’acide tranéxamique. Le récupérateur de cellules était utilisé chez les patients à risque hémorragique. Les indications de transfusion sanguine étaient – l’intolérance clinique de l’anémie, et une hémoglobinémie inférieure à 8g dl chez les patients coronariens ou de plus de 70ans. Nous avons analysé la tolérance et l’efficacité des stratégies jugées sur le taux de transfusion postopératoire.
Résultats |
Au total, 114 arthroplasties totales de hanche chez 105 patients consécutifs composés de 54 femmes et 51 hommes âgés en moyenne 63ansA14 (23–89) ont été inclues. Neuf patients ont eu une PTH bilatérale en 1 temps. Aucun événement indésirable n’a été noté. Le taux de transfusion global était de 16 % dont 6 % au bloc opératoire et 10 % en hospitalisation. Il n’y avait pas de différence entre les PTH unilatérales (16,7 %) et les bilatérales en 1 temps (11 %, p=0,16). En moyenne les patients transfusés ont eu 2,2 A0,9 culots à un délai moyen de 2,5A2,4jours. Les patients transfusés étaient plus âgés (71A11 vs 61A14, p=0,0003) et plus de sexe masculin. Cependant, 5 des 17 patients transfusés avaient moins de 60ans et aucun facteur de risque prédictif.
Discussion |
Les résultats sont comparables aux meilleurs taux de la littérature avec comme facteur principal l’âge du patient. Le risque de transfusion persiste jusqu’au 5ème jour post-opératoire et doit nous rendre vigilant concernant la durée de séjour.
Conclusion |
Les stratégies utilisées associant la chirurgie mini-invasive, l’utilisation d’acide tranéxamique et la récupération de cellules ont permis d’obtenir un taux de transfusion postopératoire de 10 % avec un risque persistant jusqu’à j5. Certains patients jeunes sans difficultés techniques ni facteurs de risque peuvent être transfusés posant la question de la durée minimale de séjour.
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Vol 100 - N° 7S
P. S277 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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