Évaluation prospective comparative de faisabilité de la chirurgie ambulatoire dans les reconstructions du ligament croisé antérieur du genou - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Les bénéfices de la chirurgie ambulatoire pour le patient sont prouvés en termes de satisfaction et de limitation de l’exposition aux infections nosocomiales. Elle permet également une optimisation des plateaux techniques et une réduction des coûts. Le taux de chirurgie ambulatoire en France reste faible et concerne peu de gestes chirurgicaux. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la faisabilité de la chirurgie ambulatoire dans les reconstructions du ligament croisé antérieur (LCA). Notre hypothèse était que si le patient bénéficie d’une organisation dédiée, allant de l’intention de se faire opérer au suivi postopératoire précoce, la sécurité du patient sera assurée.
Patients et méthodes |
Une étude prospective comparative non randomisée mono-opérateur menée en 2012–2013 a inclus l’ensemble des patients opérés en première intention pour une reconstruction arthroscopique du LCA par greffe courte aux ischio-jambiers. Le groupe o ambulatoire (A) O comprenait les patients éligibles à la chirurgie ambulatoire et consentant, le groupe o hospitalisation conventionnelle (HC)O les patients récusés pour la chirurgie ambulatoire et ceux l’ayant refusé. Un chemin clinique détaillé a été élaboré. Le critère de jugement principal était l’échec du mode d’admission défini par l’hospitalisation d’un patient opéré en ambulatoire ou sa ré-hospitalisation dans la première semaine après la sortie. Les critères de jugement secondaires étaient le taux de complications postopératoires, la douleur postopératoire, la consommation d’antalgiques et la satisfaction du patient.
Résultats |
Au total, 138 patients ont été inclus, 71A67HC, 42 femmes 96 hommes, âge moyen 29,6A9ans. Le refus de la chirurgie ambulatoire était la cause la plus fréquente d’inclusion dans le groupe HC 29 67 (43,3 %) mais avec une baisse significative de ce taux au fur et à mesure de l’avancement de l’étude (p=0,0001). Dans le groupe HC, la durée moyenne d’hospitalisation était de 2,7A0,8jours. Un patient A a été hospitalisé suite à un saignement localisé et aucune ré-hospitalisation n’est survenue. Six complications postopératoires précoces ont été notées dans chaque groupe – 10 hématomes diffus sans hémarthrose (5A5HC), 1 saignement dans le pansement (A) et 1 phlébite (HC). La douleur postopératoire moyenne j0–j4 et la satisfaction étaient comparables entre les deux groupes. Le soir de l’intervention, 36–63 (57,1 %) patients HC ont eu recours à la morphine alors que les patients A ont eu significativement plus recours au paracétamol–codéine (p=0,0001).
Conclusion |
Cette première étude prospective française évaluant la sécurité de la chirurgie ambulatoire dans la reconstruction du LCA, n’a relevé aucun événement grave. Dans une population sélectionnée, les risques sont comparables à ceux d’une hospitalisation conventionnelle*.
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Vol 100 - N° 7S
P. S278 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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