Traitement non conservateur des fractures du plateau tibial - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Les fractures du plateau tibial touchent principalement les adultes jeunes et sont habituellement traitées par réduction – ostéosynthèse. Le potentiel arthrogène secondaire est avéré, lié aux difficultés techniques et aux défauts de réduction lors de la fixation primaire. Sur ces arguments, notre attitude dans le service depuis 2010 a été de proposer un traitement non conservateur d’emblée pour ce type de fracture chez les personnes de plus de 60ans présentant une gonarthrose préexistante, une comminution importante ou une ostéoporose présumée, source possible de mauvais résultats de la réduction – synthèse.
Méthode |
Jusqu’à présent 7 femmes et 1 homme, âgés de 60 à 91ans, ont été opérés dans ce contexte. Nous avons analysé les cas de façon rétrospective et revu les patients en consultation ou contacté par téléphone. Les types lésionnels et les modalités d’arthroplastie ont été précisés. Les scores cliniques IKS genou et IKS fonction ont été évalués au dernier recul.
Résultats |
Cinq patientes présentaient une gonarthrose préalable. Il s’agissait de lésions type 2 de Schatzker dans 6 cas, type 5 et type 6 dans un cas. Dans tous les cas, une prothèse postéro-stabilisée à plateau fixe avec tige d’extension tibiale a été utilisée. Tous les patients sont allés en centre de rééducation. L’appui complet était donné dès le premier jour postopératoire. L’appui complet sans aide était obtenu entre 45j et 3mois pour 7 patients sur 8. Au recul moyen de 5,5 mois (1,4 à 12,2 mois), le score IKS genou moyen était de 80,3–100 (76 à 90) et l’IKS fonction moyen était de 67 100 (45 à 100). L’amplitude de flexion moyenne était 110° (90° à 120°). Il n’y a pas eu de reprise chirurgicale. Une phlébite a été traitée.
Discussion |
Dans les indications spécifiques proposées au-delà de 60ans, le traitement non conservateur des fractures du plateau tibial par prothèse totale de genou permet la reprise immédiate de l’appui et la récupération d’emblée de la mobilité articulaire. Le résultat en amplitude est similaire à celui des prothèses posées dans d’autres indications non traumatiques, et non inférieur à celui des ostéosynthèses dans la tranche d’âge. Par analogie avec certaines fractures articulaires de hanche ou d’épaule, malgré les complications connues à long terme des prothèses, l’option thérapeutique de l’arthroplastie est radicale mais permet une reprise précoce d’autonomie, évite la morbidité des périodes de consolidation et vise à limiter les interventions itératives.
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Vol 100 - N° 7S
P. S283 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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