Prothèse totale de hanche en ambulatoire. Description du protocole et résultats précoces - 22/10/14
Résumé |
Chaque année en France environ 130 000 prothèses totales de hanche sont implantées en première intention. La durée moyenne de séjour est de l’ordre d’une semaine. La tendance actuelle en chirurgie est de raccourcir cette durée d’hospitalisation, et notamment grâce au développement de la chirurgie ambulatoire. Il n’existe pas actuellement de publication sur la faisabilité d’arthroplastie totale de hanche en chirurgie ambulatoire ni sur ses résultats Nous présentons notre protocole de réalisation des prothèses totales de hanche en hôpital de jour avec ses résultats précoces chez les 10 premiers patients opérés. Il s’agit d’une étude prospective menée de janvier 2013 à juin 2014 et incluant 10 patients. La prise en charge en ambulatoire a été proposée aux patients à la consultation. Le protocole en 15 points leur a été remis lors de cette consultation en leur demandant de le lire attentivement avec leur entourage afin de donner un accord différé. L’anesthésiste a donné son accord sur la faisabilité. Les patients ont participé à une réunion préopératoire avec les différents intervenants. Le patient, tout comme l’équipe médicale, pouvait à tout moment renoncer à la procédure et revenir à une hospitalisation conventionnelle. Tous les patients ont été opérés par le même chirurgien senior, spécialisé dans la chirurgie de la hanche et selon la même technique. La prothèse a été posée par voie antérieure sur table orthopédique avec un cotyle impacté et une tige fémorale scellée. Une infiltration des muscles à la ropivacaïne a été réalisée en fin d’intervention. Un redon récupérateur mis en place a permis la ré-transfusion des pertes postopératoires des 3 premières heures. Les deux premiers levers avec l’aide d’un kinésithérapeute ont été réalisés avant la sortie. À son retour à domicile, le patient a bénéficié d’une prise en charge par l’hospitalisation à domicile avec passage quotidien d’une infirmière et d’un kinésithérapeute pendant 10jours. La douleur postopératoire a été bien contrôlée avec une EVA moyenne de 2,5 10. Le saignement global per- et postopératoire a été l’obstacle qui nous a fait reculer et garder certains patients entre 1 et 3 nuits. Les premiers résultats de cette étude préliminaire restent mitigés. Seule la moitié des patients a vraiment bénéficié de l’ambulatoire. Une étude des coûts relatifs est en cours. En tout état de cause nous nous orientons plus vers une hospitalisation courte d’une nuit qui nous semble plus adaptée.
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Vol 100 - N° 7S
P. S288 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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