Évaluation de la reproductibilité de la stéréoradiographie basse dose pour la mesure de la torsion fémorale après fracture diaphysaire enclouée - 22/10/14
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Résumé |
Introduction |
Le cal vicieux rotatoire est une complication classique des fractures de la diaphyse fémorale enclouée. Plusieurs méthodes existent pour le diagnostic et la planification préopératoire, aucune n’étant idéale en terme de fiabilité, irradiation, accessibilité. Une nouvelle technique, la stéréoradiographie basse dose (LDX – EOSy, Biospace) peut réaliser cette mesure. Le but de cette étude est d’apprécier sa reproductibilité intra- et inter-observateur pour la mesure de la torsion fémorale après ostéosynthèse centromédullaire de fracture diaphysaire.
Matériel d’étude |
Quarante-cinq patients ayant eu une fracture fémorale enclouée ont passé une LDX. Les modélisations 3D de chaque fémur (sains et fracturés) ont été réalisées à l’aide du logiciel SterEOSy (Biospace) par trois observateurs (deux internes de chirurgie orthopédique, dont un familier du logiciel SterEOS+et un radiologue senior spécialisé en imagerie ostéo-articulaire, novice dans l’utilisation de SterEOS°), en aveugle, à un mois minimum d’intervalle pour les deux séries de mesure du premier observateur. La méthode graphique de Bland et Altman a été utilisée pour l’analyse statistique, avec une variabilité limite fixée arbitrairement à±5°.
Résultats |
Trente-huit patients présentaient un examen exploitable (12 femmes, 26 hommes, âge moyen 34,7ans [18–82], soit 39 fémurs fracturés – 18 à droite – et 37 fémurs sains). Neuf patients avaient bénéficié de l’ablation du matériel. Pour l’analyse intra-observateur de la mesure d’antéversion des fémurs fracturés, les résultats (avec intervalle de confiance à 95 %) sont une moyenne des différences M=–1,659°, une limite de concordance supérieure LCS=12,977° [8,868+17,086], une limite de concordance inférieure LCI=–16,295° [–20,404±12,186]. Pour l’analyse extra-observateur sur fémurs fracturés, les résultats du couple d’observateurs A et B sont M=–0,865°, LCS=16,744°[11,8+21,688], LCI=–18,475°[–23,419±13,531], pour B et C – M=0,108, LCS=13,532 [9,763+17,301], LCI=–13,316 [–17,085±9,547], et pour A et C – M=0,758, LCS=19,355 [14,134+24,576], LCI=–17,839 [–23,06±12,618].
Discussion |
La qualité modeste des images natives (position du patient, définition de l’image), la faible expérience des observateurs peuvent expliquer ces mauvais résultats, en dehors des limites du système EOS-SterEOS. Récemment le logiciel a évolué, pour une modélisation 3D plus performante selon les concepteurs.
Conclusion |
Les résultats de cette étude montrent l’absence de reproductibilité de la LDX pour la mesure de la torsion fémorale après enclouage de fracture de la diaphyse fémorale, idem pour les fémurs sains. L’évolution du système mérite des études complémentaires afin de ré-évaluer ses performances dans cette indication.
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Vol 100 - N° 7S
P. S289-S290 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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