Peut-on actuellement ostéosynthétiser efficacement les fractures du fémur distal quelque soit le moment de la chirurgie? Expérience d’un centre universitaire spécialisé - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Un des objectifs d’un o trauma center O est d’assurer une qualité de prise charge équivalente quelque soit le moment de la prise en charge du traumatisé. Le traitement chirurgical moderne des fractures du fémur distal nécessite des moyens humains et techniques de plus en plus exigeants afin de garantir un résultat optimal. Ces moyens peuvent ne pas être toujours réunis, en particulier la nuit et le week-end. L’objectif de ce travail était de comparer les résultats et le taux de complications après prise en charge des fractures du fémur distal dans un Trauma Center Universitaire selon les horaires de la prise en charge chirurgicale (en journée ou la nuit le week-end), en émettant l’hypothèse que les moyens mis à disposition permettaient d’obtenir le même résultat.
Matériel et méthode |
Au total, 94 patients (59 femmes 35 hommes, âge moyen 61,1ans [15–96]) avec 97 fractures ont été inclus rétrospectivement entre le 1er janvier 2000 et le 31 mai 2012. Les fractures étaient classées selon l’AO (type A=25, type B=16, type C=56). Quatorze fractures (14,4 %) étaient ouvertes. Trente patients (30,9 %) étaient polytraumatisés. Treize fractures (13,4 %) ont été fixées par enclouage, 71 (73,2 %) par plaque, 8 par vissage simple, 1 fixateur externe, 2 PTG et 2 traitements orthopédiques. Les complications (infection, pseudarthrose, cals vicieux, échecs de fixation) ont été recherchées. Ont été exclus les fractures pathologiques, péri-prothétiques, de l’enfant et un recul inférieur à 1 an.
Résultats |
Quatre-vingt cinq fractures (87,6 %) ont consolidé au délai moyen de 14,4 semaines (8–45). Les complications sont des infections (4,1 %), des pseudarthroses (6,2 %), des cals vicieux (2,1 %) et des échecs de fixation (4,1 %). Ces taux sont similaires quelque soit le type de fracture, de traitement et l’ouverture cutanée. L’analyse multivariée a montré que le type et le taux de complications était identiques que les patients aient été pris en charge le jour ou la nuit le week-end.
Conclusion |
Les résultats radiocliniques et les taux de complications retrouvés sont comparables à ceux de la littérature, mais l’influence du moment du traitement n’avait à notre connaissance jamais été étudié. Notre hypothèse qui était que pour un traitement chirurgical techniquement exigeant, il n’y avait actuellement pas de différence en terme de résultats radio-cliniques à la suite du traitement de ces fractures de façon immédiate (en urgence) ou différée dans un Trauma Centre hospitalo-universitaire est vérifiée. Cette étude devrait être étendue à d’autres types fracturaires et ou réalisée dans des centres traumatologiques de niveau 2 ou 3 afin de confirmer l’intérêt des o Trauma center O de niveau 1 dans la prise en charge des fractures des membres.
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Vol 100 - N° 7S
P. S290 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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