Performance diagnostique du GNRB selon la force exercée dans les ruptures totales du LCA - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Lors d’une rupture du ligament croisé antérieur (LCA) du genou, la quantification de la translation tibiale antérieure est un outil d’aide à la décision aussi bien lors de la prise en charge initiale du patient que lors du suivi. Les mesures réalisées par l’arthromètre GNRBy sont fiables et reproductibles. Un vérin exerce sur la partie haute du mollet une poussée de 0 à 250N. Cependant, appliquer une force de 250N peut s’avérer impossible chez un patient hyperalgique voir délétère lors du suivi d’un patient opéré. L’objectif de l’étude était de comparer la performance diagnostique des différentes forces habituellement exercées.
Patients et méthodes |
Une étude prospective comparative a été menée en 2012. Un groupe incluait l’ensemble des patients masculins âgés de 15 à 21ans, sportifs, opérés d’une rupture complète du LCA par trois chirurgiens. Le groupe contrôle comprenait les footballeurs masculins d’un centre de formation de la Fédération française de football, âgés de 15 à 19ans, sans antécédent de lésions ligamentaires, cartilagineuses ou méniscales des genoux. La laxité antérieure des deux genoux a été mesurée avec le système GNRBy par un même opérateur expérimenté, en exerçant des forces de 89, 134, 200 et 250N. Le critère principal de jugement était l’intérêt diagnostic de chaque force évaluée par l’aire sous la courbe (AUC), de oNulO (AUC<0,5) à oParfaitO (AUC=1). Les critères secondaires de jugement étaient la sensibilité (Se) et la spécificité (Sp) avec les courbes ROC, la proportion de sujets bien classés (P) et les rapports de vraisemblance positif (LR+) et négatif (LR–).
Résultats |
L’étude a inclus 118 hommes – 64 opérés, âge moyen 18,1A2,3ans, essentiellement footballeurs (39 64) ou rugbyman (16 64) et 54 sujets sains, âgés en moyenne de 17,3A1,5ans. La mesure à 250N n’a pas été possible chez 3 patients hyperalgiques. La laxité différentielle moyenne était significativement plus élevée chez les opérés que les sujets sains quelque soit la force exercée (p<0,00001). Le test était oTrès informatifO pour l’ensemble des forces (0,9<AUC<1). L’analyse des AUC a permis d’établir un ordre décroissant de performance – 200N (0,97 [0,94–1])>134N (0,97 [0,93–0,99])>250N (0,96 [0,93–0,99])>89N (0,95 [0,90–0,99]). L’intérêt des examens était important (LR+>10 et LR–<0,1). À 89N – seuil=1mm, Se=92,2 %, Sp=88,9 %, P=90,7 %. À 134N – seuil=1,5mm, Se=92,2 %, Sp=96,3 %, P=94,1 %. À 200N – seuil=1,9mm, Se=92,2 %, Sp=98,1 %, P=94,9 %. À 250N – seuil=2,1mm, Se=90,6 %, Sp=98,1 %, P=94,1 %.
Conclusion |
Le GNRB à 200N a montré une performance suffisante dans le diagnostic des ruptures complètes du LCA. Appliquer une force de 250N n’est pas utile.
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Vol 100 - N° 7S
P. S291 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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