Fréquence et mécanismes des lésions iatrogènes des branches collatérales ou terminales du plexus lombaire lors des abords antérieurs ou latéraux pré-psoatiques du rachis lombo-sacré. Étude prospective à propos de 100 cas - 22/10/14
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Résumé |
Introduction |
Les lésions iatrogènes des branches collatérales ou terminales du plexus lombaire (nerfs ilio-inguinal et ilio-hypogastrique, génito-crural, cutané latéral de la cuisse et obturateur) ont été précédemment rapportées dans la chirurgie urologique, gynécologique et viscérale (nerf ilio-inguinal ou ilio-hypogastrique lors des césariennes ou d’abords latéraux pour néphrectomies, génito-fémoral lors d’appendicectomies, cutané latéral de la cuisse ou obturateur lors d’abords cœlioscopies ou de voies extrapéritonéales pour hernie inguinale). Bien que très peu évoqué dans la littérature, les abords antérieurs du rachis lombo-sacré, traversant les mêmes régions anatomiques, peuvent également entraîner ce type d’atteintes iatrogènes.
Matériel et méthode |
Cent opérés consécutifs par voie abord antérieur ou latéral pré-psoatiques du rachis lombo-sacré ont été inclus dans cette étude prospective. L’atteinte des branches du plexus lombaire a été systématiquement recherchée en préopératoire, à 6 semaines et à 12 mois postopératoires par un examen de la sensibilité à la recherche d’une hypoesthésie en comparant le coté de l’abord au coté controlatéral ou de douleurs (dysentériques au contact, hyperbate, paresthésies, décharges électriques, allodial, brûlures et signe de Tinette).
Résultats |
Une perturbation de la sensibilité dans le territoire du plexus lombaire existait en préopératoire, à 6 semaines et à 12 mois postopératoires dans respectivement 1 %, 30 % et 9 % des opérés. Une hypoesthésie (27 % à 6 semaines et 7 % à 12 mois) était beaucoup plus fréquente que des douleurs (3 et 2 %). À 6 semaines, elle touchait le territoire des nerfs ilio-inguinal ou ilio-hypogastrique dans 11 %, du nerf génito-crural dans 6 %, du nerf cutané latéral de la cuisse dans 8 % et du nerf obturateur dans 2 %. Une plainte fonctionnelle était spontanément rapportée lors de l’interrogatoire des opérés dans 7 % et 2 % (à 6 semaines et à 12 mois). Plus l’abord était latéral, plus la fréquence des lésions iatrogènes était grande. Il existe néanmoins 2 mécanismes de lésions – soit lors de la traversée par les nerfs de la paroi abdominale entre les muscles larges de l’abdomen, soit dans leur trajet para-rachidien, au pourtour du muscle psoas, comme le prouvent certains déficits après abord antérieur médian vertical sous-ombilical par la ligne blanche.
Conclusion |
Cette étude prospective démontre la fréquence des lésions iatrogènes des branches du plexus lombaire lors des abords antérieurs ou latéraux pré-psoatiques du rachis. Si ces lésions n’ont pas de répercussion motrice, elles peuvent entraîner des troubles sensitifs parfois désagréables dont la fréquence peut être limitée en respectant certaines règles lors de l’abord antérieur du rachis lombo-sacré.
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Vol 100 - N° 7S
P. S297-S298 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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