Les lambeaux de gastrocnémiens réalisés dans le cadre de défauts cicatriciels suite à une chirurgie d’arthroplastie du genou permettent-ils de conserver ces prothèses ? - 22/10/14
Résumé |
Objectif |
Notre objectif à travers une étude rétrospective est de réaliser une courbe de survie des prothèses de genou dont les porteurs ont bénéficié d’un geste de couverture par lambeau de gastrocnémien.
Patients et Méthode |
Vingt-deux patients ayant bénéficié d’une arthroplastie de genou (dans notre centre ou à l’extérieur) et nécessitant un geste de couverture à type de lambeau de gastrocnémien (médial ou latéral) ont été revus. Tous les lambeaux ont été réalisés dans notre centre entre janvier 2004 et décembre 2012. Les patients inclus présentaient une nécrose cutanée ou une désunion dans les suites de l’arthroplastie. Les critères étudiés sont – l’âge de la chirurgie, le sexe, le délai entre l’arthroplastie et le lambeau, la présence d’un sepsis sur prothèse, les complications postopératoires, la survie de la prothèse.
Résultat |
Onze hommes et 11 femmes ont bénéficié d’une arthroplastie de genou à l’âge de 67ans en moyenne. Quinze d’entre eux ont présenté une nécrose dans les suites opératoires et 7 ont présenté une désunion de la voie d’abord. Les 22 patients ont bénéficié d’un lambeau en moyenne 8,3mois après l’arthroplastie. Ce geste a été réalisé dans 72 % des cas par un chirurgien plasticien. Dix-huit prothèses ont été posées dans un centre extérieur, notre centre était alors sollicité en recours pour le geste de couverture. Au moment de la chirurgie de couverture, 14 prothèses étaient septiques. À la date de sortie de l’étude (28.02.2014), 16 prothèses étaient conservée, 6 prothèses avaient été déposées (1 amputation, 3 arthrodèses de genou, 2 changement de prothèse en 1 temps). Nous avons donc réalisé une courbe de survie selon Kaplan-Meier qui rapporte un taux de survie de la prothèse de 72 % à 30mois de recul. Trois patients ont conservés leur prothèse mais présentaient une antibiothérapie palliative devant un sepsis chronique. On ne retrouve aucune corrélation entre le type d’opérateur (chirurgien orthopédiste ou chirurgien plasticien) et le taux de survie de la prothèse (Test de Fisher).
Conclusion |
La chirurgie de couverture, par lambeau de gastrocnémien, des défauts de cicatrisation post-arthroplastie du genou permet un taux de survie de la prothèse très acceptable et doit donc garder sa place majeure dans l’arsenal thérapeutique du chirurgien orthopédiste.
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Vol 100 - N° 7S
P. S302 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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