Resurfaçage d’une glène avec usure postérieure b2 et rééquilibrage de la coiffe des rotateurs - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
L’usure postérieure de glène est fréquente en cas d’omarthrose. Pour la corriger, on peut opter pour un alésage asymétrique qui a pour inconvénient de sacrifier le rebord antérieur de la glène et de diminuer ainsi la surface d’appui de la glène prothétique et le stock osseux glénoïdien. L’utilisation d’implants asymétriques à compensation postérieure a été proposée pour éviter ces inconvénients. Cette étude par modélisation a pour but de comparer les différentes options chirurgicales sur le plan de la diminution de la médialisation de l’interligne avec restauration de la longueur des haubans musculaires.
Méthode |
Une modélisation 3D a été élaborée pour simuler, en rotation, les longueurs des muscles de la coiffe sur trois niveaux d’usure – soit non compensée, soit compensée par une glène standard avec alésage asymétrique, ou une glène à compensation postérieure simple de 8, 12 ou 16°, ou une glène à talonnette postérieure de 3, 5 et 7mm. Après avoir simulé l’implantation des différentes glènes, les variations de longueur des muscles de la coiffe représentés par des droites (supraspinatus, infraspinatus, sous-scapulaire, petit-rond et grand-rond) ont été mesurées en faisant varier la rotation, bras coude au corps et comparées à celles d’une épaule normale.
Résultats |
Le supraspinatus et le grand-rond ont été le siège d’un raccourcissement plus important que l’infraspinatus et le petit-rond quelle que soit la taille du défect. Toutes les techniques ont permis d’améliorer le centrage de la tête humérale. Pour tous les groupes musculaires, la situation biomécanique vis-à-vis du raccourcissement a été la meilleure pour, dans l’ordre – les glènes à compensation postérieure simple, les glènes à talonnette, l’alésage asymétrique et enfin l’épaule non compensée.
Discussion et Conclusions |
Les différentes méthodes utilisées pour corriger l’usure postérieure améliorent la situation sans éliminer complètement la médialisation et le raccourcissement musculaire. Les glènes à compensation postérieure restaurent mieux l’interligne et diminuent le raccourcissement. Il faut tout de même noter que dans cette étude, seul l’enroulement du sous-scapulaire a été simulé, ce qui a pu sous-estimer la longueur réelle des autres muscles. Une étude clinique bien que difficile à mettre en œuvre serait nécessaire pour confirmer ces résultats fonctionnels et évaluer le maintien à long terme d’un meilleur centrage de la tête humérale, limitant le risque de subluxation postérieure progressive de la tête humérale prothétique.
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Vol 100 - N° 7S
P. S307 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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