Évaluation de la prise en charge des infections sur prothèse totale d’épaule - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
L’infection sur prothèse totale inversée est une complication rare, mais redoutable qui met en jeu le pronostic fonctionnel. Son diagnostic est difficile, souvent tardif, car longtemps bien tolérée et sa prise en charge est mal codifiée. L’objectif de notre étude est d’étudier les résultats cliniques et infectieux des prothèses totales d’épaules inversées infectées prises en charge par lavage, ou par explantation–ré-implantation en un ou deux temps.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur des patients opérés entre le 1er janvier 2004 et le 1er mars 2014. Douze infections sur prothèses inversées ont été analysées (9 sur 554 prothèses posées (1,6 % d’infections), dont 2 chez la même patiente et 3 adressés par un autre centre). Dans tous les cas, il s’agissait des prothèses de première intention. Parmi les douze, 5 (41,7 %) étaient des infections aiguës (< 2 mois), 7 (58,3 %) subaiguës (2–12 mois). Les germes identifiés étaient dans la quasi-totalité des cas staphylocoque épidérmidis et propionibacterium acnés. Un cas d’infection à listéria a été recensé. Le traitement chirurgical était − 5 lavages simples (41,7 %), explantation prothétique avec repose en 1 temps dans 2 cas (16,7 %), et en 2 temps dans 5 cas (41,66 %). Un seul cas a été traité par antibiothérapie seule (8,33 %). Tous les patients ont été revus avec un recul moyen de 4ans et 2 mois depuis la dernière opération (2 mois–8ans). L’évaluation comprenait la recherche de signes infectieux cliniques et biologiques (NFS, CRP) ainsi que la réalisation du score fonctionnel de Constant.
Résultats |
Deux lavages simples ont été un échec et ont nécessité une reprise en 2 temps. Une explantation–ré-implantation en un temps a été un échec et a nécessité une prise en charge en deux temps. L’indolence a été obtenue dans la grande majorité des cas, avec une amélioration du score de constant lors du dernier contrôle clinique quelque soit le traitement. Au dernier recul, dix patients ont été considérés guéris (incluant la patiente ayant les deux prothèses d’épaules infectées). La prise en charge a été un échec chez un patient considéré en infection chronique avec une antibiothérapie à vie.
Discussion et conclusion |
Les infections sur prothèses d’épaules inversées restent rares. La reprise chirurgicale en 2 temps semble être le traitement de choix des infections sur prothèses d’épaules inversées, résultats à confronter à de nouvelles études.
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Vol 100 - N° 7S
P. S309 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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