Grossesse et usage de substances psychoactives en France. Synthèse de la littérature - 29/10/14
Résumé |
But |
La consommation de substances psychoactives pendant la grossesse représente un enjeu de santé publique important, qui requiert d’identifier les populations à risque et les perceptions que les femmes peuvent avoir vis-à-vis des risques encourus.
Matériels et méthodes |
Une revue de littérature a été menée. Elle incluait les études françaises menées depuis 2000 sur la prévalence des consommations d’alcool, de tabac, de cannabis et de médicaments psychotropes pendant la grossesse et la perception des risques.
Résultats |
En France, en 2010, 24 % des femmes enceintes fumaient – 17 % au 3e trimestre. Selon les études, la prévalence de l’usage d’alcool variait de 12 à 63 % et celle de l’alcoolisation excessive de 1 à 7 % ; l’alcoolisation quotidienne était toujours inférieure à 0,5 %. L’usage de cannabis variait de 1 à 3 % et celui de médicaments psychotropes de 2 à 4 %. Peu d’études ont été menées sur la perception des risques. Elles font apparaître des méconnaissances sur l’équivalence des dangers entre alcools « forts » et alcools fermentés ou sur les risques liés à un tabagisme modéré.
Conclusion |
Les données font défaut pour caractériser les populations à risque et les mécanismes qui sous-tendent les conduites à risque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
Substance use during pregnancy is an important public health issue. It requires identifying at-risk populations and risk perception among women.
Materials and methods |
A literature review was conducted. It included French studies conducted since 2000 on substance use during pregnancy (tobacco, alcohol, marijuana, psychotropic drugs) and risk perception.
Results |
In France, in 2010, 24% of pregnant women smoke – 17% in the 3rd trimester. Depending on studies, the prevalence of alcohol use ranged from 12 to 63% and binge drinking ranged from 1 to 7%; daily drinking was below 0.5%. Marijuana use ranged from 1 to 3%, and psychotropic drugs ranged from 2 to 4%. Little research has been dedicated to risk perception. Studies show a lack of awareness about the equivalence of risks between fermented and distilled beverages and about the risks of moderate smoking during pregnancy.
Conclusion |
Data is lacking to characterize at-risk populations and mechanisms underlying risky behaviors.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Femmes enceintes, Substances psychoactives, Conduites à risque, Prévention, France
Keywords : Pregnant women, Substance, Risk-taking, Prevention, France
Plan
Vol 43 - N° 9
P. 649-656 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.