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Apport de l’IRM cardiaque dans l’évaluation initiale et le suivi des myocardites mimant un syndrome coronaire aigu : à propos d’une série de 43 patients - 29/10/14

Doi : 10.1016/j.ancard.2014.08.006 
P. Paule a, , N.-C. Roche b, Y. Chabrillat b, J. Quilici c, C. Jégo d, U. Vinsonneau a, S. Kérébel d, J.-M. Gil b, P. Héno b, L. Fourcade b
a Service de cardiologie, hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre, BCRM de Brest, CC 41, 29240 Brest cedex 9, France 
b Service de cardiologie, hôpital d’instruction des armées Laveran, BP 60149, 13384 Marseille cedex 13, France 
c Service de cardiologie, hôpital La Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, France 
d Service de cardiologie, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, 2, boulevard Sainte-Anne, 83800 Toulon cedex 9, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

But de l’étude

Le diagnostic de myocardite aiguë est difficile surtout quand la présentation clinique mime un syndrome coronaire aigu. Cette affection pourrait favoriser l’évolution vers une cardiomyopathie dilatée et la survenue d’arythmies sévères. Trois mois après l’épisode aigu, la réévaluation intégrant l’IRM cardiaque pourrait permettre d’identifier les patients à risque d’évolution défavorable.

Patients et résultats

Les auteurs rapportent une série prospective de 43 patients consécutifs hospitalisés pour myocardite aiguë : 36 hommes et 7 femmes, âgés en moyenne de 32ans, sans signe d’insuffisance cardiaque. Tous présentaient une élévation de la troponine I. L’échocardiographie montrait une dysfonction modérée du ventricule gauche dans 6 cas et des troubles de la cinétique segmentaire dans 22 cas. L’IRM cardiaque réalisée précocement n’a jamais montré de défect de premier passage après injection de gadolinium mais un rehaussement tardif sous-épicardique dans 39 cas, essentiellement localisé au niveau des segments latéraux. Trois mois après l’épisode aigu, tous les patients étaient vivants et asymptomatiques. L’échocardiographie, le Holter ECG étaient normaux. L’IRM montrait la persistance du rehaussement tardif dans 23 cas, sans anomalie de la cinétique segmentaire en regard. La présence de ces anomalies tardives a conduit à effectuer un suivi annuel clinique et électrocardiographique. Un patient a été perdu de vue. Parmi les 22 autres, un seul a développé une insuffisance cardiaque révélant une cardiomyopathie dilatée compliquée de troubles du rythme ventriculaire au cours d’un suivi moyen de trois ans.

Conclusion

Lors de l’admission, l’absence de défect de perfusion après injection de gadolinium et la localisation sous-épicardique du rehaussement tardif en IRM cardiaque constituent des critères fiables en faveur du diagnostic de myocardite aiguë, permettant d’écarter un syndrome coronaire aigu. Dans cette série après un suivi moyen de trois ans, la persistance du rehaussement tardif n’a pas été associée à des anomalies cliniques ou para-cliniques, sauf chez un patient, et ne parait pas avoir d’impact pronostic significatif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Aims

The diagnosis of acute myocarditis is complex, especially when the clinical presentation mimics an acute coronary syndrome. This condition may promote the progression to dilated cardiomyopathy and the occurrence of severe arrhythmias. A reassessment integrating a cardiac MRI at three months after the acute episode could help identify patients with a poor prognosis.

Patients and results

This prospective series of 43 consecutive patients hospitalised for acute myocarditis included 36 men and seven women, with a mean age of 32 years, with no indication of heart failure. All patients presented elevated levels of troponin I. Echocardiography showed moderate left ventricular dysfunction in six cases and segmental wall motion abnormalities in 22 cases. After gadolinium injection, a subepicardial late enhancement was observed in 39 cases. Three months after the acute episode, all patients were asymptomatic. The echocardiography and laboratory tests were normal. In 23 cases, the MRI showed persistence of the late enhancement without segmental wall motion abnormality. After a mean follow-up of three years, one patient was lost to follow-up and only one suffered a heart failure revealing a dilated cardiomyopathy complicated by ventricular arrhythmias.

Conclusion

On admission, the subepicardial localisation of late enhancement in the cardiac MRI is reliable criteria for the diagnosis of acute myocarditis, enabling to rule out an acute coronary syndrome. During follow-up, the persistence of late enhancement has no impact on prognosis. In this series, after a mean follow-up of three years, it was not associated with clinical or paraclinical abnormalities, except in one patient.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Myocardite aiguë, IRM cardiaque, Cardiomyopathie dilatée, Syndrome coronarien aigu, Trouble du rythme ventriculaire

Keywords : Acute myocarditis, Cardiac MRI, Dilated cardiomyopathy, Acute coronary syndrome, Ventricular arrhythmia


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Vol 63 - N° 5

P. 331-338 - novembre 2014 Retour au numéro
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