Prévalence de la symptomatologie dépressive dans une consultation cardiologique en ville - 29/10/14
Résumé |
Introduction |
De nombreuses études ont montré une corrélation entre le pronostic cardiovasculaire et l’existence d’une symptomatologie dépressive. Les troubles de l’humeur peuvent être un facteur contribuant au développement de pathologies cardiovasculaires et les maladies cardiovasculaires, notamment celles qui entraînent une gêne fonctionnelle importante ou mettant en jeu le pronostic vital, sont susceptibles d’entraîner des troubles de l’humeur. Nous avons voulu évaluer la prévalence de ces troubles de l’humeur parmi une patientelle consultant en cardiologie de ville.
Méthode |
Un outil commode, fréquemment utilisé pour quantifier cette symptomatologie, est la CES-d. Il s’agit d’un auto questionnaire de 20 items. Nous avons évalué, à l’aide de la CES-d, la symptomatologie dépressive (présente lorsque que le score est supérieur ou égal à 16) de 99 patients consécutifs venus pour une consultation cardiologique.
Résultats |
Vingt-sept pour cent des patients ont une symptomatologie dépressive, avec un score CES-d supérieur ou égal à 16. Dans le groupe dépressif, par rapport au groupe non dépressif, les patients sont plus jeunes, avec une tendance féminine (56 % vs 44 %), sans augmentation significative des coronaropathies (37 % vs 33 %).
Discussion |
La prévalence, de 27 %, de la symptomatologie dépressive dans notre étude est significativement supérieure (p=0,002, test bilatéral du Chi2) à celle de la population générale, à 14,1 %, dans l’étude Framingham Heart Study, mais, par contre, peu inférieure à la prévalence des caractères dépressifs des patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque, à 30 % dans l’étude COACH (Tableau 1). Notre étude souligne que plus d’un patient sur 4 présente une symptomatologie dépressive atteignant un niveau qui peut influencer le pronostic cardiologique. Cela doit encourager les cardiologues à évaluer cet aspect et à en tenir compte pour le prendre en charge.
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Vol 63 - N° 5
P. 406 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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