Violences sexuelles et handicaps intellectuels : les (re)connaître pour mieux intervenir - 31/10/14

Doi : 10.1016/j.sexol.2014.03.002 
M. Martinet , C. Legry
 Association information recherche, 6 B, boulevard Diderot, 25000 Besançon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

De nombreuses personnes handicapées intellectuelles, victimes de violences sexuelles (plus fréquentes que dans une population valide), peuvent encore ne pas être prises au sérieux et en conséquence ne pas bénéficier des soins spécifiques nécessaires. Leurs difficultés cognitives, mnésiques, de repérage chronologique, dans l’espace, de compréhension ou encore d’élocution (verbale ou non verbale), sont sources d’erreurs, d’insuffisances, de contradictions dans leurs réponses, et ont souvent pour conséquence une mise en doute de leur crédibilité ; et le handicap, circonstance aggravante aux yeux de la loi, se retourne contre ces victimes. Dans un premier temps sont présentés les travaux neurobiologiques récents sur les psychotraumatismes ayant des conséquences graves sur la santé mentale. Ils comportent des troubles psychiques spécifiques l’état de stress post-traumatique (avec des syndromes de reviviscence et d’évitement, et/ou symptômes dissociatifs), et des troubles de la santé physique (neurovégétatifs, hyperactivité). Dans un second temps sont rapportées les situations de deux jeunes gens ayant subi des agressions sexuelles, et ayant développé une pathologie post-traumatique avec mémoire traumatique, non diagnostiquée comme telle dans leur structure spécialisée handicap et par l’hôpital psychiatrique. Ce sont les familles qui ont dû trouver les soins spécifiques, permettant l’arrêt de l’escalade médicamenteuse à visée psychique et de l’orientation vers des structures contenantes. Le préalable à leur traitement est donc l’attitude sociale et familiale face aux violences subies par les personnes en situation de handicap.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Many intellectual disabled persons, victims of sexual violence – more frequently than in the valid population – cannot still be taken seriously and, consequently benefit from the necessary specific care. Their cognitive and mnesic difficulties of chronological benchmarks, in space, comprehension or (verbal or non-verbal) elocution are sources for mistakes, insufficiencies and contradictions within their own answers are often the cause for doubting about their credibility, and disability as an aggravating circumstance concerning law matters may backfire on these victims. The recent neurobiological works on psychological traumas with severe consequences on mental health will be at first introduced. They involve specific psychic disorders, post-traumatic stress disorder with syndromes of revivification and avoidance and/or dissociative symptoms, and physical health – neurovegetative and hyperactivity – disorders. Secondly, we deal with situations of two young persons who were victims of sexual abuse and had developed a post-traumatic pathology with traumatic memory that was not diagnosed as such in their specialised institution and in the psychiatric hospital. Families had to find the specific treatment allowing to stop the psychic-medicine escalation and the directing toward hosting structures. Prior to their treatment is the family and social attitude toward violence to disabled persons.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sexualité, Handicap, Violence, Psychotraumatisme, Diagnostic, Traitement

Keywords : Sexuality, Handicap, Violence, Psychological trauma, Diagnosis, Treatment


Plan


 An English version of this article is available online, at http://dx.doi.org/10.1016/j.sexol.2014.03.001.


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Vol 23 - N° 4

P. 161-167 - octobre 2014 Retour au numéro
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