Épidémiologie des infections invasives à Streptococcus pyogenes (France 2007–2011) - 14/11/14
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Résumé |
Le streptocoque du groupe A (SGA) est un germe humain responsable d’un large éventail de manifestations cliniques. Les infections invasives à SGA sont en recrudescence depuis le milieu des années 1980. Afin d’étudier l’épidémiologie des infections invasives à SGA en France, nous avons caractérisé toutes les souches invasives reçues au Centre national de référence des streptocoques (CNR-Strep) entre 2007 et 2011 et analysé les questionnaires de renseignements cliniques accompagnant les souches. Pour chaque souche ont été déterminés le génotype emm, les gènes de superantigènes et la sensibilité aux antibiotiques. Sur les 2 603 souches invasives non redondantes de SGA étudiées, 65,1 % (n=1 695) provenaient d’hémoculture. Un syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS) était décrit dans 16,4 % (n=428) des cas, notamment en cas de dermohypodermite nécrosante (DHN), d’infections pleuropulmonaires ou ostéo-articulaires (p≤0,001). Le taux de mortalité s’élevait à 10,6 %. Au total, 102 génotypes emm différents ont été identifiés. Trois génotypes prédominaient, atteignant près de 60 % des souches : emm 1 (26,7 %), emm 28 (16,4 %), et emm 89 (12,8 %). La prépondérance de chaque génotype emm était variable selon les années et l’âge des patients. Chez les < 15 ans, les trois génotypes majoritaires étaient emm 1 (36,8 %), emm 12 (12,9 %) et emm 4 (9,5 %). La distribution des gènes de superantigènes (SpeA, SpeC et Ssa) était restreinte à certains génotypes emm. Entre 2007 et 2011, le taux de résistance aux macrolides des SGA a diminué de 7,8 à 5,5 %. Les souches emm 1 restent les plus répandues, en particulier lors des manifestations cliniques les plus sévères (SCTS, DHN).
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Group A Streptococcus (GAS) is a human pathogen responsible for a wide range of clinical manifestations. An increase of GAS invasive infections has been described since the mid 1980s. To study the French epidemiology of invasive infections (i) we characterized all GAS invasive strains received at the French National Reference Center for streptococci (CNR-Strep) between 2007 and 2011; (ii) we analyzed the epidemiological data on the corresponding strains. For each strain, emm genotype, superantigen genes and antibiotics susceptibility were determined. Among the 2 603 non redundant invasive GAS strains, 65.1 % (n=1 695) were isolated from blood culture. A streptococcal toxic shock syndrome (STSS) was described in 16.4 % (n=428) of cases, mostly associated with necrotizing fasciitis (NF), pleuropulmonary or osteoarticular infections (p ≤0.001). The case fatality rate was 10.6 %. A total of 102 different emm genotypes were identified. Three emm genotypes predominated, reaching nearly 60 % of the strains: emm 1 (26.7 %), emm 28 (16.4 %), and emm 89 (12.8 %). The proportion of each emm genotype varied according to the year and the age of patients. Among those < 15 years old, the three main genotypes were emm 1 (36.8 %), emm 12 (12.9 %) and emm 4 (9.5 %). The distribution of superantigen genes (SpeA, SpeC and Ssa) was restricted to several emm genotypes. Between 2007 and 2011, the rate of macrolides resistant GAS strains decreased from 7.8 to 5.5 %. emm 1 strains are still the most common especially in most severe clinical manifestations including STSS and NF.
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Vol 21 - N° S2
P. S62-S68 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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