Utilisation d’une solution polyamphotère lors d’accidents chimiques oculaires et cutanés : à propos de 11 utilisations - 14/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les solutions polyamphotères de lavage sont utilisées depuis plusieurs années, notamment dans les milieux industriels lors de projections chimiques oculaires et cutanées par des produits acides ou basiques.
Méthodes |
Étude multicentrique et recueil rétrospectif de 11 cas d’utilisation de la solution de lavage polyamphotère au cours de projections chimiques oculaires et cutanées.
Les items suivants ont été étudiés : circonstances de l’exposition (professionnelle, agression, domestique), nature et pH de l’agent chimique, type d’atteinte, signes cliniques initiaux et après lavage, évaluation initiale et finale de la douleur selon l’Échelle Visuelle Analogique (EVA), conclusion de l’avis spécialisé.
Observations |
Parmi les 11 cas, nous retrouvons parmi les circonstances : 8 cas d’exposition professionnelle, 1 cas d’agression et 2 cas d’accident domestique. Pour le type d’atteinte, nous avons 8 atteintes oculaires, 5 atteintes cutanées et parmi celles-ci 2 atteintes mixtes cutanée et oculaire. Parmi les atteintes oculaires, les signes cliniques initiaux retrouvés sont : douleur (6 cas), blépharospasme (2 cas), hyperhémie (3 cas), vision floue (2 cas).
Parmi les atteintes cutanées, nous retrouvons une lésion profonde d’emblée et trois lésions superficielles. Dans le cas de la lésion profonde (cas no 4), l’application cutanée de solution de lavage a été retardée (90min). Dans le cas de l’atteinte oculaire bilatérale par latex végétal (cas no 1), le lavage par la solution polyamphotère a été réalisé après deux lavages oculaires et une prise de morphine qui ont été inefficaces pour diminuer la douleur.
L’EVA initiale moyenne est de 8,18±2,67 ; L’EVA finale après lavage oculaire ou pulvérisation cutanée est de 1,81±1,53.
Conclusion |
Selon nos résultats préliminaires, l’application précoce de solution polyamphotère de lavage permet de soulager efficacement des atteintes oculaires et cutanées en cas de projections par produits chimiques. Leurs actions osmolaire et neutralisante de ces solutions de lavage semblent limiter la progression des irritants/corrosifs vers les couches profondes de l’épithélium oculaire, du derme et de l’hypoderme cutanés. D’autres études cliniques sont nécessaires afin de valider cette hypothèse.
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Vol 26 - N° 4
P. 221-222 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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