Les dangers végétaux et animaux de l’espace urbain : entre méconnaissance et émergence - 14/11/14
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Résumé |
Introduction |
Entre les soies des insectes urticants, les venins d’insectes, de batraciens ou de reptiles et les effets toxicologiques des plantes ornementales et sauvages qui profitent des environnements urbains, nos concitoyens peuvent être confrontés à des risques méconnus. En dehors du risque des animaux dits exotiques (divagation ou morsures, piqûres, etc. de leurs propriétaires), les populations animales et végétales autochtones peuvent également menacer la santé de nos contemporains. Le rôle des acteurs est également l’édiction de réglementation locale, dans le conseil et la mise en œuvre de plan de maîtrise du risque inhérent à la présence, à la prolifération de ces entités pathogènes.
Les actions |
Les chenilles processionnaires du Pin constituent un risque urbain connu depuis de nombreuses années et celles du Chêne se sont invitées récemment dans l’actualité lyonnaise. Ces entités saisonnières occasionnent des accidents d’incidence variable selon les années et en particulier la météorologie aux périodes criques (processions de chenilles urticantes). Souvent qualifiées à tort de réaction allergique, les envenimations par les soies de Lépidoptères peuvent se compliquer de réactions allergiques mais restent des atteintes cutanées potentiellement graves selon les territoires atteints (oculaire et lingual). Les chiens de propriétaires et d’autres animaux domestiques ou sauvages constituent parfois des sentinelles de ces atteintes toxiques. La gestion des accidents peut parfois se compliquer en raison de la population concernée (épidémie de malaises dans un groupe d’enfants confinés avec des hypothèses psychosiques, attentat bioterroriste, virus alimentaire, intoxication alimentaire…)
Les actions de lutte sont généralement bien définies en zone rurale ou forestière et bénéficient d’un nombre restreint de partenaires mais devant la multiplicité des acteurs/opérateurs en ville, ces dernières rencontrent des difficultés de coordinations et de mise en œuvre des actions visant à minorer le risque et parfois d’obtention de la validation du plan de maîtrise du risque par les autorités de contrôle (SRAL, ATS, maires…) ou une tierce expertise.
La plantation des Brugmansia arborea, Datura metel et D. wrighii dans les espaces verts des villes voire l’invasion de terrains ou de pieds d’arbres par Datura stramonium permet à une population consciente d’explorer les propriétés récréatives de ces plantes à noyau tropane (avec le risque de surdosage par méconnaissance botanique) ou expose à des accidents par contact ou par confusion alimentaire (enfants et familles). L’attention des services de police judiciaire ou administrative est attirée par des cas sporadiques voire des flambées épidémiques d’incidents de voies publiques.
La plantation de Nerium oleander à proximité des terrasses de restaurants associée à une relative inadaptation de ces végétaux à nos climats peut potentiellement constituer un risque de survenue de toxi-infection alimentaire. L’usage des branches pour réaliser des brochettes est réglementairement interdit pour les exploitants de restaurants mais cette Apocynacée peut contaminer les plats et surtout les supports par sa sève toxique et concourir à la survenue d’accidents (surtout si les plantes font l’objet d’atteintes par des champignons ou des insectes).
Les appuis opérationnels |
L’observation de cas de consommation de ces plantes hallucinogènes ou toxiques, ces dernières années, a montré toute la difficulté à intervenir sur les cultures légales de plantes aux potentialités délétères voire induisant une amorce d’économie souterraine (trafic de feuilles de datura à la sortie d’établissement d’enseignement ou universitaires). Les flambées d’atteintes collectives par les soies des lépidoptères génèrent également un trouble à l’ordre public et une ébauche de psychose en cas d’apparition brutale de troubles au sein d’une collectivité d’enfants (Écoles crèches visites pédagogiques) en raison d’une exposition à un ennemi invisible. Après la gestion de l’incident par les services d’urgence (police gendarmerie, ONCFS, SDIS voire SAMU), les opérateurs (généralement des bailleurs sociaux et des collectivités locales) sont souvent à la recherche de supports scientifiques et documentaires et sollicitent les ARS, les CAPTV voire l’INRA pour édicter des procédures de maîtrise ou non du risque et même parfois de formation de leurs agents à diffuser les bonnes pratiques de minoration du risque toxique.
Conclusion |
L’approche pluridisciplinaire et multifocale permet la prise en compte du risque et sa minoration dans les populations urbaines qui représentent une majorité des Français.
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Vol 26 - N° 4
P. 223-224 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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