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Rôle des infirmières aux centres antipoison - 14/11/14

Doi : 10.1016/j.toxac.2014.09.039 
C. Nloga a, C. Geveaux b, A. Patrizi b, D. Boels b, A. Villa a, , P. Harry b, R. Garnier a
a Centre antipoison de Paris, hôpitaux universitaires Lariboisière-St-Louis-Fernand-Widal, AP–HP, université Paris-Diderot, 75010 Paris, France 
b Centre antipoison Grand Ouest, CHU d’Angers, 49000 Angers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Contexte

Jusqu’au milieu des années 2000, les équipes de réponse téléphonique à l’urgence toxicologique (RTU) des centres antipoison (CAP) français étaient seulement constituées de médecins et pharmaciens toxicologues, alors que dans d’autres pays elles étaient, parfois depuis plusieurs décennies, pluridisciplinaires et comprenaient, en particulier, des infirmières. L’augmentation de l’activité des centres antipoison français depuis les années 1960, sans progression parallèle de leurs moyens matériels a abouti, au début de la précédente décennie à une situation de crise ; les personnels des RTU étant finalement composés d’un tout petit nombre de toxicologues permanents très qualifiés et de personnels médicaux en formation et/ou dont la longévité dans la fonction était limitée, du fait de leur médiocre rémunération (étudiants hospitaliers, internes, attachés). Cette situation avait des conséquences doublement négatives pour les CAP : qualification insuffisante (pour un fonctionnement confortable) d’une grande partie des personnels et lourde charge de formation pour les personnels permanents. En outre, parallèlement à son augmentation, l’activité de la RTU des CAP avait qualitativement évolué au cours des dernières décennies et en particulier, la part des appels provenant du public avait constamment augmenté pour finalement être à l’origine de 35 à 65 % de l’activité.

Recrutements d’infirmières dans les Centres antipoison de Paris et d’Angers

Le recrutement d’infirmières était une solution possible aux difficultés des équipes de RTU. À coût constant, elle permettait de substituer à un personnel médical insuffisamment qualifié et trop rapidement renouvelé, des professionnels stables, durablement efficaces après leur formation et particulièrement qualifiés pour la gestion des relations avec le public. En mai 2006, le CAP de Paris a pu recruter 5 infirmières ; en octobre 2013, c’est le CAP d’Angers qui a, à son tour, engagé 4 infirmières.

Fonction des infirmières à la RTU

Les infirmières sont rapidement devenues une composante indispensable des équipes de la RTU des deux CAP. Elles participent à la prise d’information, à l’évaluation du risque, aux conseils prodigués et au suivi des exposés en collaboration et sous la responsabilité du toxicologue senior intervenant dès que nécessaire. Elles assurent également la saisie et collaborent au contrôle de la qualité des dossiers informatiques et aux travaux d’analyse et de valorisation des données des CAPTV.

Bilan actuel

L’arrivée des infirmières dans les RTU ne s’est pas faite sans difficultés. Il a fallu qu’elles-mêmes et les toxicologues des équipes acceptent d’apprendre les uns des autres et de partager. La pluridisciplinarité ne se décrète pas, mais se construit au fil des problèmes rencontrés par les équipes. Le bilan provisoire est très positif. Les professionnelles expérimentées qu’étaient déjà les infirmières avant leur arrivée dans les CAP ont acquis de nouvelles compétences et satisfactions professionnelles. Les toxicologues seniors ont rapidement constaté le confort apporté par l’arrivée de ces collaborateurs pérennes et techniquement fiables ; ils ont presque aussi rapidement appris à respecter leur savoir-faire et leurs prérogatives. L’opérationnalité et la convivialité des deux RTU en ont évidemment bénéficié.

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Vol 26 - N° 4

P. 227-228 - décembre 2014 Retour au numéro
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