Intoxications aux médicaments à visée psychiatrique pourvoyeurs de syndrome sérotoninergique chez l’enfant hors contexte suicidaire : données des centres antipoison de Bordeaux, Marseille et Toulouse de janvier 2008 à décembre 2012 - 14/11/14
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Résumé |
Introduction |
La pertinence de l’hospitalisation des enfants victimes d’une intoxication accidentelle par médicaments sérotoninergiques se pose très souvent.
L’objectif de ce travail est de proposer une prise en charge en urgence d’un enfant de quinze ans ou moins intoxiqué par un médicament à visée psychiatrique pourvoyeur de syndrome sérotoninergique.
Méthodes |
Une extraction des données des centres antipoison de Bordeaux, Marseille et Toulouse a été réalisée entre janvier 2008 et décembre 2012 pour toute exposition chez un enfant de 15ans ou moins à un agent psychotrope sérotoninergique en prise aiguë. Ont été exclus le contexte suicidaire, les actes criminels, les accidents thérapeutiques, et les expositions mère-enfant. Les critères analysés ont été : l’existence d’autres toxiques associés (poly-intoxications), la nature et la fréquence des symptômes, la classe thérapeutique la plus fréquemment impliquée, lieu et la nature de la prise en charge ainsi que la gravité et l’évolution finale.
Résultats |
Cinq cent sept dossiers ont été obtenus, dont 14 % (70) symptomatiques. Sex ratio 2/1, âge moyen 3ans, 80 % des patients n’avaient pris qu’un seul produit. Les classes de produits le plus souvent en cause étaient les ISRS/ISRSNA et antidépresseurs « Autres » et les antidépresseurs tricycliques. Aucune gravité forte n’a été retrouvée, aucun décès et aucune prise en charge en réanimation. 41 % des patients ont été hospitalisés dont 70 % des patients symptomatiques. Vingt et un pour cent des patients ont reçu du charbon activé. Les 3 symptômes les plus fréquents en cas de mono-intoxication ont été tachycardie (12,8 %), agitation (22,5 %) et somnolence (48,7 %). Seulement 5 % des mono-intoxications ont bénéficié d’un criblage toxicologique.
Discussion |
Les syndromes sérotoninergiques retrouvés étaient dans les plupart des cas incomplets, et les signes propres à ce syndrome sont aspécifiques. Aucune certitude d’ingestion n’a pu être établie par absence de dosages, qui ne sont pas de pratique courante. Les quantités supposées ingérées variaient entre 0,8 et 5,2mg/kg (40mg/kg pour le lithium) chez les enfants mono-intoxiqués symptomatiques. Néanmoins aucune gravité forte n’a été retrouvée. Nous proposons une prise en charge qu’il faudra évaluer par une étude prospective (Annexe A).
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Vol 26 - N° 4
P. 231-232 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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