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Traitement spécifique d’intoxication aux opiacés dans les centres toxicologiques d’Irkoutsk et d’Ekaterinbourg - 14/11/14

Doi : 10.1016/j.toxac.2014.09.052 
I.V. Zobnine a, , I.P. Provado a, B.M. Liubimov a, A.F. Malyh a, A.B. Tretyakov a, K.M. Broussine b, O.V. Novikova b, V.G. Sentsov b, S.I. Bogdanov b
a Université médicale, centre toxicologique, Irkoutsk, 664003, Russie 
b Université médicale, centre toxicologique, Ekaterinbourg, 620028, Russie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En Russie, en 2008, selon les centres toxicologiques les intoxications par les narcotiques et psychodysleptiques, y compris des opiacés et des médicaments apparentés ont représenté 6,24 % des groupes les plus importants des intoxications aiguës reçues dans les centres de toxicologie. Les intoxications médicamenteuses occupent la troisième place parmi les causes de décès par intoxication, passant de 6,7 % à 11,5 % entre 2005 et 2007.

Objectif

Décrire l’efficacité et les complications d’un traitement spécifique par naloxone chez les patients intoxiqués aux opiacés dans deux grands Centres Toxicologiques de Russie depuis quinze ans.

Méthodes

Étude rétrospective entre 1999 et 2013 des patients hospitalisés au Centre Toxicologique d’Irkoutsk et d’Ekaterinbourg pour des intoxications aux opiacés, codées selon la Classification Internationale des Maladies (CIM-10) : intoxication par opium (T40.0), héroïne (T40.1), autres opioïdes (T40.2).

Résultats

Durant la période analysée, nous avons pu recueillir 3652 patients–3118 hommes (85,4 %) et 534 femmes (14,6 %), âge de 15 à 61ans (âge moyen 25,9±0,4) avec une intoxication aiguë aux opiacés (Fig. 1).

Les patients présentaient les symptômes suivants (Tableau 1) : des troubles de la conscience jusqu’au coma profond (66,8 %), un myosis serré avec absence de réactivité à la lumière (96,1 %), une bradypnée, voire une apnée (84,6 %).

La dépression respiratoire était corrigée par la ventilation au masque et par la ventilation contrôlée après intubation. Le traitement spécifique proposé était la naloxone hydrochloride (Naloxone®, Narcan®, Narcanti®).

La naloxone est administrée par voie intraveineuse, puis intramusculaire à une dose de 0,4 à 0,8mg L’efficacité du traitement était évaluée par la régression du myosis, l’augmentation de la fréquence respiratoire, puis la disparition de l’hypotonie, avec réapparition des mouvements et enfin plus tardivement la récupération d’un état de conscience. Au vu de ces critères, l’administration de l’antidote était jugée peu efficace ou inefficace pour 556 patients (15,2 %), en raison d’une dose insuffisante de naloxone (5,6 %), de la prise associée de psychotropes et d’alcool (6,3 %), ou en raison du développement d’une encéphalopathie anoxique (3,3 %). Une remorphinisation avec apnée secondaire a été observée chez 964 (26,4 %) des patients auxquels a été administrée la naloxone en pré-hospitalier. Une agitation, et/ou un refus d’hospitalisation ont été retrouvés chez 236 (6,5 %) patients, auxquels la naloxone a été utilisée avec des agents analeptiques. Des manifestations de sevrage aux opiacés après la reprise de conscience ont été retrouvées dans 10,1 % des cas. 81 patients sont décédés (2,2 %).

Conclusion

La naloxone est un traitement efficace de l’intoxication aux opiacés. L’utilisation du médicament nécessite de prendre en compte ses caractéristiques pharmacodynamiques et pharmacocinétiques particulières, pour en éviter les complications.

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Vol 26 - N° 4

P. 234-235 - décembre 2014 Retour au numéro
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  • F. Vo Diep, P. Bernadet, A.L. Vedie, A. Courtois, M. Labadie
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  • Erratum à « Les cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ? » [Toxicol. Anal. Clin. 26 (2014) 148–155]
  • Caroline Sastre, Cédric Mazoyer, Charlotte Mayer, Jérôme Grosjean, Vincent Di Fazio, Élodie Saussereau

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