Arthrodèse circonférentielle par voie mini-invasive dans la prise en charge des lésions rachidiennes thoraco-lombaires cyphosantes : note technique - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des lésions cyphosantes du rachis demande souvent une chirurgie lourde, plusieurs raisons : réduire une déformation, décomprimer le tissu nerveux, enlever une tumeur, stabiliser le rachis et surtout de restituer un équilibre sagittal correct. Les auteurs exposent une technique chirurgicale qui associe dans le même temps opératoire, une ostéosynthèse percutanée avec ou sans décompression postérieure suivie d’une corporectomie par chirurgie antérieure suivant les techniques et abords mini-invasifs avec réduction de la déformation.
Patients et méthode |
Cette série est composée de 12 patients (10 femmes pour 2 hommes). Chez 8 patients, la lésion était de nature traumatique, 2 de nature tumorale et 1 de nature infectieuse. Les patients avaient une moyenne d’âge de 54ans (31–77ans). Les vertèbres concernées étaient : L1 dans 7 cas, T12 dans 3 cas, T10 dans 1 cas et L4 dans 1 cas. Le premier temps chirurgical a toujours été le temps postérieur par une ostéosynthèse percutanée. Il a été réalisé un montage court dans 2 cas et long chez les 10 autres patients. Un abord mini-invasif par écarteur tubulaire pour débuter la résection vertébrale a été nécessaire chez 5 patients. L’ostéosynthèse postérieure n’était pas verrouillée immédiatement. Le deuxième temps chirurgical consistait à pratiquer une corporectomie par voie antéro-latérale par thoracotomie ou par voie rétro-pleurale rétro-péritonéale. La corporectomie a été suivie d’une reconstruction corporéale par un corps prothétique télescopique.
Résultats |
Nous n’avons à déplorer qu’une seule aggravation neurologique (syndrome de Brown-Sequard) avec une récupération neurologique dans un délai de 3 mois. Aucun patient n’a eu besoin de transfusion sanguine. La durée chirurgicale totale a été en moyenne de 246min (173–375min). Deux patients ont présenté une infection de cicatrice de la voie postérieure justifiant une reprise chirurgicale et une antibiothérapie sans ablation du matériel. La durée moyenne du séjour dans le service est de 8jours (4–25). Les patients ont pu être levés à j3 (j2–j5). La correction de la cyphose locale a été en moyenne de 17,5°. La restauration de la hauteur corporéale a été en moyenne de 15,6mm.
Conclusion |
La combinaison de deux techniques chirurgicales moins invasives permet une chirurgie rachidienne circonférentielle de qualité tout en simplifiant les suites chirurgicales.
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Vol 60 - N° 6
P. 322 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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