Exclusion chirurgicale des anévrismes intracrâniens non rompus ou embolisés : évaluation clinique et radiologique multimodale d’une série monocentrique - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Le traitement d’un anévrisme intracrânien (AIC), non rompu ou déjà embolisé, ainsi que la modalité thérapeutique (traitement endovasculaire – TEV – versus chirurgie) est généralement discutée dans le cadre d’une approche multidisciplinaire. L’expérience de l’équipe chirurgicale, propre à chaque centre, est un des critères qui intervient dans la décision. Celle-ci est évaluée par l’analyse des résultats cliniques et radiologiques des patients traités pour un AIC.
Patients et méthode |
Il s’agit d’une série prospective de 44 patients chez qui 48 AIC ont été traités chirurgicalement entre décembre 2007 et août 2014. Ont été retenus les AIC non rompus (embolisés ou non) et les AIC rompus, « recanalisés » après un ou plusieurs TEV. L’évaluation clinique s’est basée sur le mRS (Modified Rankin Score). La qualité de l’exclusion, le respect des artères et des veines ont été évalués par un examen angiographique (angioscanner et/ou angiographie cérébrale) pré- et postopératoire et le parenchyme cérébral par un scanner et/ou une IRM pré- et postopératoire.
Résultats |
Quarante-huit anévrismes ont été opérés chez 44 patients. Aucun anévrysme vertébro-basilaire n’a été opéré. Onze patients (25 %) avaient déjà été traités, dix d’entre eux par TEV. Les lésions radiologiques rapportées, tous degrés confondus, sont : 8 ischémies (16 %), 9 œdèmes (19 %) et 4 hémorragies (8 %). Deux lésions ischémiques (4,5 %) ont été responsables d’une dégradation du mRS à 3 mois (mRS à 1 pour chacun d’eux). Les autres lésions, résorbées secondairement, n’ont pas eu de retentissement. Les facteurs associés aux ischémies sont la proximité d’artères perforantes. L’étude des veines, en l’absence d’interruption de veine sylvienne superficielle, n’a pas permis d’expliquer certaines lésions œdémateuses transitoires.
Conclusion |
Malgré une technique microchirurgicale visant à respecter les vaisseaux (artères et veines) et le parenchyme (peu de rétraction), malgré l’utilisation de techniques récentes (doppler et fluorescence), des lésions radiologiques, mises en évidence par un bilan rigoureux, ont concerné 5 patients (11 %). Parmi ces patients, 2 ont été symptomatiques (4,5 %).
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Vol 60 - N° 6
P. 325 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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