La neurotomie partielle et sélective dans le traitement du pied spastique (à propos de 156 cas) - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
La neurotomie tibiale constitue l’une des modalités thérapeutiques de la spasticité des muscles de la loge postérieure de la jambe. La spasticité est l’une des composantes séquellaires de l’atteinte du neurone moteur central. Chez un certains nombres de patients, la spasticité est utile, dans la mesure où elle supplée à la perte de la force musculaire. Mais dans la plupart des cas, elle est excessive et donc handicapante en induisant et/ou en aggravant la gêne fonctionnelle. Lorsque la spasticité est mal contrôlée par les différents traitements médicamenteux et kinésithérapiques, elle devient alors chirurgicale. La qualité des techniques neurochirurgicales de section ne peut être obtenue que dans le cadre d’une prise en charge multidisciplinaire pour définir un objectif clair avec le patient et sa famille.
Patients et méthode |
Au total, 186 interventions sont réalisées pour 156 patients, à noter que dans 30 cas la neurotomie tibiale a été réalisée de façon bilatérale. L’âge de nos patients varie entre 5 et 48ans avec une nette prédominance masculine. L’étiologie est dominée par l’infirmité motrice d’origine cérébrale, suivi par le traumatisme crânien. L’ensemble de nos patients a été sélectionné par une équipe multidisciplinaire après un bilan d’évaluation clinique et analytique.
Résultats |
L’ensemble de nos patients a bénéficié d’un programme de soins institutionnel dans les différents centres de réadaptation physique sur tout le territoire national. Après un recul moyen de 11,5ans nos résultats ont été jugés « BON » Dans 60 % des cas avec un appui plantigrade correct, « moyen » dans 25 % des cas ce sont des patients marchant mais avec aide technique le résultat de la neurotomie est jugé mauvais dans 15 % des cas, il s’agit d’un échantillon de patients qui pour des raisons sociales n’ont eu aucun suivi en réadaptation physique.
Conclusion |
Aujourd’hui encore, un grand nombre de patients souffrent silencieusement du syndrome spastique qui reste une séquelle invalidante observée après une lésion du système pyramidal. Le retentissement de la spasticité est multiple que ce soit en termes fonctionnel en perturbant la marche et peut également être génératrice de douleurs et être sources de complications orthopédiques ou cutanées. Les techniques neurochirurgicales de sections permettent une réduction significative de la spasticité à court, à moyen et à long terme chez des patients qui ont suivi un programme de soins institutionnels complet en pré et en postopératoire immédiat.
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Vol 60 - N° 6
P. 343 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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