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Particularités phénotypiques du psoriasis dans la population gériatrique - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.043 
C. Phan a, , M.-L. Sigal a, F. Maccari b, M. Lahfa c, H. Barthélémy d, Z. Reguïai e, E. Estève f, N. Bénéton g, G. Chaby h, M. Ruer-Mullard i, H.-G. Steiner j, D. Beaulieu k, M. Avenel-Audran l, C. Goujon-Henry m, E. Begon n, A. Beauchet o, E. Mahe a

GEM RESOPSO

a Dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France 
b Dermatologie, hôpital Bégin, Saint-Mandé, France 
c Dermatologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
d Dermatologie, hôpital d’Auxerre, Auxerre, France 
e CHU de Reims, Reims, France 
f CHR d’Orléans, Orléans, France 
g Centre hospitalier Le Mans, Le Mans, France 
h CHU d’Amiens, Amiens, France 
i Cabinet libéral, Martigues, France 
j Cabinet libéral, Vienne, France 
k CH Saint-Germain en-Laye, Saint-Germain en-Laye, France 
l CHU d’Angers, Angers, France 
m CHU de Lyon, Lyon, France 
n Centre hospitalier de Pontoise, Pontoise, France 
o Santé Publique, CHU Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’âge d’apparition d’un psoriasis et l’âge du patient sont connus pour avoir un impact sur l’expression clinique du psoriasis. Les données épidémiologiques et les particularités cliniques du psoriasis chez les patients âgés ont peu été étudiées.

Patients et méthodes

Cette étude observationnelle, multicentrique, d’adultes atteints de psoriasis était conduite dans 29 services dermatologiques de France, membres du GEM Resopso. Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques étaient comparées dans les deux groupes de patients de moins de 70 ans versus plus de 70 ans (cut-off utilisé dans d’autres études sur ce sujet).

Résultats

Deux mille deux cent dix patients ont été inclus dans cette étude, 212 (9,5 %) patients avaient plus de 70 ans, avec une prédominance féminine (p=0,005), âge moyen 77,1 ans. Concernant le groupe plus de 70 ans : l’âge de début était plus tardif (p<0,0001), les antécédents familiaux de psoriasis étaient moins fréquents (p<0,0001), on notait une plus faible fréquence de psoriasis en plaques (p<0,0001), et une proportion plus importante de psoriasis inversés (p<0,0001) ou en gouttes (p=0,005). Il n’y avait pas de différence significative concernant l’association à un rhumatisme psoriasique. Concernant le traitement, les résultats montraient une utilisation moins fréquente de traitements biologiques (p<0,0001). Enfin, les comorbidités étaient plus fréquentes (p<0,0001) : diabète, dyslipidémie, HTA, événements cardiovasculaires, tabac.

Discussion

Près de 10 % des patients psoriasiques vus dans les 29 centres investigateurs de cette étude avaient plus de 70 ans. Le profil clinique se rapproche du psoriasis de l’enfant (prédominance féminine, fréquence élevée du psoriasis en gouttes et inversé). La fragilité de ces patients est illustrée non seulement par leur âge et l’importance des comorbidités associées au psoriasis, mais aussi peut-être par la réticence des médecins quant à l’utilisation de traitements biologiques.

Conclusion

Cette étude met en évidence des particularités phénotypiques dans le psoriasis de la personne âgée. La prise en charge de ces patients fragiles reste peu codifiée et mériterait plus d’investigations.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Épidémiologie, Gériatrie, Psoriasis


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Vol 141 - N° 12S

P. S237 - décembre 2014 Retour au numéro
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  • Psoriasis palmoplantaire : forme clinique fréquente et sévère de psoriasis chez l’enfant
  • R. Amode, S. Hadj-Rabia, A. Phan, A.-C. Bursztejn, M. Ferneiny, F. Boralevi, A.-L. Souillet, C. Chiaverini, E. Bourrat, J. Miquel, P. Vabres, S. Barbarot, D. Bessis, E. Mahe, Groupe de Recherche de la Société française de dermatologie pédiatrique
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