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Efficacité et tolérance des immunoglobulines intraveineuses dans l’urticaire solaire et réfractaire : résultats d’une étude de phase II - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.059 
F. Aubin a, R. Porcher b, M. Jeanmougin c, F. Léonard d, C. Bedane e, A. Moreau f, J.-L. Schmutz g, M.-C. Marguery h, H. Adamski i, M. Viguier c,

Société française de photodermatologie

a CHU de Besançon, Besançon, France 
b Hôtel-Dieu, Paris, France 
c Hôpital Saint-Louis, Paris, France 
d CHU de Reims, Reims, France 
e CHU de Limoges, Limoges, France 
f CHU de Caen, Caen, France 
g CHU de Nancy, Nancy, France 
h CHU de Toulouse, Toulouse, France 
i CHU de Rennes, Rennes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’urticaire solaire (US) est une maladie chronique rare, potentiellement handicapante, avec un retentissement important sur la qualité de vie quand les antihistaminiques sont inefficaces. Les options thérapeutiques sont alors limitées. L’efficacité des immunoglobulines intraveineuses (IGIV) a été suggérée dans une étude rétrospective sur 7 patients avec une rémission chez 5 d’entre eux (71 %). Nous avons voulu confirmer ces résultats en menant une étude prospective.

Patients et méthodes

Une étude multicentrique ouverte de phase II a testé l’efficacité de l’administration d’une cure unique de 2 g/kg de Clairyg®, administré sur 2 jours, chez les patients atteints d’US sévère et réfractaire aux antihistaminiques. L’objectif principal était l’obtention de la rémission de l’US aux phototests 12 semaines après traitement. Les objectifs secondaires étaient :

– l’obtention d’une rémission clinique ;

– une qualité de vie non altérée mesurée par le DLQI ;

– une amélioration de 50 % de la sévérité de la maladie mesurée sur une échelle visuelle analogique, 4 et 12 semaines après traitement.

Cette étude était financée grâce au programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) « Maladies rares », à la Société française de dermatologie et grâce à la mise à disponibilité gracieuse des IGIV par le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB ; Les Ulis, France).

Résultats

Chez les 9 patients traités par IGIV, la rémission de l’US était observée aux phototests 12 semaines après traitement chez 2 d’entre eux, avec un taux de réponse de 22 % (IC 95 % 2,8–60,0). Au moins 1 critère de réponse était observé chez 6 patients (67 %) après 4 semaines de traitement et chez 5 patients (56 %) après 12 semaines. Deux patients restaient répondeurs après 24 semaines, et 1 après 48 semaines. La tolérance était dominée par des céphalées modérées à sévères survenues chez 56 % des patients.

Discussion

Si l’objectif principal n’est pas atteint (rémission de l’US en conditions expérimentales, par phototests), cette étude suggère que la moitié des patients atteints d’US recevant une cure unique de 2 g/kg d’IGIV peut obtenir une réponse clinique après 12 semaines (rémission clinique, qualité de vie non altérée et/ou amélioration de 50 % de la sévérité initiale de la maladie), tandis que des effets secondaires modérés à sévères ne sont pas rares.

Conclusion

Une cure unique semble insuffisante pour obtenir un contrôle prolongé de la maladie. Ainsi, l’évaluation future de l’efficacité de cures répétées d’IGIV, avec une surveillance étroite de la balance bénéfice/risque, reste nécessaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Étude prospective, Immunoglobulines intraveineuses, Urticaire solaire


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Vol 141 - N° 12S

P. S245-S246 - décembre 2014 Retour au numéro
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  • Efficacité et tolérance de la ciclosporine dans l’urticaire solaire : étude rétrospective multicentrique
  • C. Hurabielle, C. Bedane, M. Avenel-Audran, H. Adamski, F. Aubin, M. Jeanmougin, M.-C. Marguery, J.-L. Peyron, C. Poreaux, J.-L. Schmutz, M. Viguier, Pour la Société française de photodermatologie
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